[Chronique] Florence + The Machine – Ceremonials

samedi 12 novembre 2011, par SURL.

Personne n’a pu passer à côté du tube « You’ve Got The Love » de Florence & The Machine qui est certainement l’un des meilleurs titres de ce second millénaire. Ceci n’est qu’une maigre exagération mais est à l’image de l’attente que tous les fans de Florence Welch ressentaient à la sortie du second album de la londonienne.

Il faut dire que Ceremonials se devait d’être au moins au niveau de Lungs sorti en 2009. Florence + The Machine sort donc ce deuxième opus, disponible à la vente depuis début novembre. Mais l’histoire de cet album a commencé par un coup de tonnerre en août dernier avec la parution sur les internet du clip « What The Water Gave Me » qui en a surpris plus d’un. Faisant de nouveau équipe avec le réalisateur Paul Epworth, la jolie rousse reste également fidèle à son groupe de musiciens – Robert Ayckroyd (guitare), Christopher Lloyd Hayden (batterie), Tom Monger (harpe), Isabella Summers (claviers) et Mark Saunders (basse) et annonce une nouvelle et prometteuse aventure.

Soutenu en radio par le second single « Shake It Out », Ceremonials est à première écoute différent de Lungs. Et même si Florence Welch s’est reposée sur ce qui a fait son succès, elle et sa troupe ont fait un gros travail sur la production avec des instru plus belles les unes que les autres. D’ailleurs, nous rentrons en immersion dès le premier titre « Only The Night » avec une authentique brutalité des percussions qui ont le don de nous transporter dans un autre univers.

La suite de l’album, c’est donc cela, une voix sublime poussée jusqu’au plus profond des aigus et surtout bien plus maitrisée que sur le premier album. Mais l’histoire de cet album est bien plus noire et profonde que cela. Il traite de sujets douloureux comme l’amour, le désespoir et la mort. Mais le plus surprenant reste la façon dont ces thèmes sont traités. La chanteuse, qui fut choriste dans son enfance, a décidé de retranscrire ses émotions grâce à une certaine symphonie entrainée par la répétition des synthés et des percussions tout au long de l’album. L’exemple le plus marquant est le titre «No Light, No Light».
Qu’on se le dise, cet album reste une succession de titres plus ressemblant les uns les autres, mais cela est après tout le concept de Ceremonials que l’on ne peut s’empêcher d’écouter jusqu’au bout.

On remarque la hargne de Welch sur le titre « Spectrum » qui se détache un peu des autres morceaux. Mais la mention spéciale revient tout de même au titre « Seven Devils » dont la noirceur en devient frissonnante. Et on en veut pas à la chanteuse d’avoir voler ce sample irrésistible de Phil Collins sur « Breaking Down » qui reste un morceau phare de cet album.

Ceremonials se classe parmi ces albums qui concrétisent le talent d’un artiste. Bien entendu, pour que l’histoire soit plus belle, il vous faudra écouter l’édition deluxe qui offre une cohérence bien plus intéressante. Cet opus est assurément aussi brillant que la chevelure de la chanteuse et balance entre pop et rock sans s’accrocher à un genre particulier. C’est peut-être ça l’effet Florence + The Machine.

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