Chronique – Still Corners – Strange Pleasures

mercredi 8 mai 2013, par SURL.

Rien de plus frustrant que d’écouter des morceaux qui tombent aux compte-gouttes avant la sortie d’un album. Un premier track « Fireflies » qui laissait entrevoir un super nouvel album, puis « Berlin Lovers », puis il fallait attendre patiemment pour la sortie de Strange Pleasures, deuxième album de Still Corners, toujours sur le label Sub Pop (Beach House, Blouse, Niki & the Dove, Memoryhouse …).

J’avais découvert les londoniens en 2011 avec la sortie de leur premier album Creature of an Hour, qui a su trouver succès et reconnaissance. Bercée par le fabuleux « Cuckoo », et emportée par « Into the Trees », la voix de Tessa Murray, et les compositions de Greg Hughes me manquaient terriblement. Ils ne se sont pas arrêtés à cette première réussite, et revienne deux ans plus tard avec cet opus.

Creature of an Hour, album plutôt sombre, rêverie oppressante  nous emportait dans un univers de dream pop obscure confronté à la fragilité de Tessa Murray. A l’inverse, Strange Pleasure laisse passer beaucoup plus de lumière. Leur single « Fireflies » nous emmène au coeur d’une rêve dans lequel « everyone wants to dance with the fireflies ». Still Corners conserve cependant son atmosphère planante et on retrouve la douceur de sa musique grâce à la voix de Tessa Murray. Rêverie et fuite sont de mises, avec le premier track « The Trip » qui mélange synthé, guitare acoustique, et riff addictif, suivi de « Beginning To Blue » au beat aussi enivrant que séducteur. Les deux premiers morceaux montrent bien la différence par rapport à Creature of an Hour : moins de shoegaze et une pop 80s. « I can’t sleep », « All I know », et « Going Back To Strange » nous plongent dans une douce quiétude alors que le superbe «Fireflies » brille et nous submerge. « Berlin Lovers » est dans la même lignée avec synthé et pop eighties. Reverb et batterie s’unissent parfaitement autour du chant vaporeux de Tessa, et l’album se termine sur « Strange Pleasure » et nous laisse dans nos rêves flous et brumeux.

L’album, enfin disponible, se classe pour l’instant parmi mes bijoux de 2013, 12 tracks à écouter les yeux fermés, casque sur les oreilles et volume à fond, le voyage est assuré.

Article recommandés

La dream pop de Still Corners
La dream pop c’est mon nouveau dada. Pour ceux qui ne connaissent pas, la dream pop a émergé dans les années 80, pour revenir depuis quelques temps avec des groupes…
Big K.R.I.T. brille plus que jamais sur ‘4eva Is A Mighty Long Time’
Après deux albums remarqués en major, Live From The Underground et Cadillactica, Big K.R.I.T. a mis fin en 2016 à sa collaboration avec le géant Def Jam. Mais n’ayez aucune…

les plus populaires