Top 10 des rappeuses blanches trop cools pour Azealia Banks

mercredi 12 novembre 2014, par Julie Green.

Dans une interview parue vendredi dernier sur Pitchfork, Azealia Banks a donné son point de vue sur les rappeuses blanches. On préfère vous prévenir tout de suite : elle ne les porte pas vraiment dans son coeur. « Pendant un moment, on nous a dit  »Alors, maintenant, c’est la mode de la blue-eyed soul, voici Duffy, voici Adele »– qui est géniale, mais maintenant elles sont des milliers de filles blanches à faire la même chose ! (…) Après, ça a été les rappeuses blanches. Donc il y a eu Gwen Stefani et Fergie, et depuis, ça devient de plus en plus mauvais. Moi je me dis simplement :  »mais qu’est ce que c’est que cette merde ! », a-t-elle expliqué, visiblement en pleine forme. Toute cette tendance de rappeuses blanches, c’est pas méchant, mais c’est vraiment cucul. Croyez-moi, je ne suis pas offensée. Mais tout ce dont je veux me débarrasser en tant que noire américaine, elles le mettent en avant. Si c’est ce qu’elles veulent, qu’elles le prennent, si elles veulent être hyper-sexualisées et ignorantes à chaque fois qu’elles ouvrent leur putain de bouche, qu’elles le prennent. Mais c’est mauvais pour la création. Leurs chansons sont nazes. C’est du genre  »Mon dieu, mais c’est ça ta représentation de la black ? Il faut que tu me présentes les noires que tu imites, parce que j’ai jamais rencontré une black qui agit aussi bizarrement. » C’est dingue que ça intègre la culture mainstream. Toute l’Amérique célèbre ces merdes. C’est vraiment bizarre. » Et vous savez quoi ? Et bien elle nous avait manqué. Alors pour lui rendre hommage et avant de vous parler de son nouvel album, on a décidé de faire un top 10 des rappeuses blanches trop cools pour Azealia Banks, à travers le monde et à travers les âges. Allez Azealia, reviens, on t’aime nous.

1. Icy Blue – I Wanna Be Your Girl (1991)

Qui veut un peu de sirop pour finir la journée ? Surnommée la « Vanilla Ice femme » du début des années 90, la douce Icy Blue a fait danser tous les romantico-gansters de l’été 1991 avec son tube I Wanna Be Your Girl, sorte de bijou pop acidulée aux couplets rapotés comme une petite fille. Tu nous entends Solange, tu nous entends ?

2. Tairrie B – Ruthless Bitch (1990)

Ouai je sais, on commence fore. Tairrie B, avant de ressembler à ça, rappait chez Ruthless Records sous la tutelle d’Eazy E. de N.W.A et ça avait quand même de la gueule. « My name is Tairrie, and the B is for bitch ». Ok ?

3. Eternia – At Last (2010)

Et on continue avec Eternia, sobrement prénommée Silk-Anne Semiramis Dawn Craig Kaya dans le civil. La canadienne, nominée en 2011 au Polaris Prize pour son projet At Last avec son confrère caribou MoSS, n’a pas encore traversé l’Atlantique et c’est bien dommage, parce qu’elle reste à ce jour l’une des meilleures rappeuses de sa génération.

4. Toni Monroe – Imma Be Ok (2011)

Meilleure amie à la vie à la mort de Lady of Rage, qui n’hésite pas à l’intégrer dans son top 3 des meilleures rappeuses et à l’inviter à faire ses premières parties, Toni Monroe nous vient tout droit de Californie, où les fumeurs de marijuana l’apprécient à sa juste valeur. Malheureusement,  elle peine elle aussi à trouver grâce aux oreilles hexagonales, qui n’ont pour ainsi dire jamais entendu parler d’elle, ou alors trop peu. Mais que fait la police ?

5. Kreayshawn – Gucci Gucci (2011)

Kreayshawn a beau ressembler à une Amy Winehouse sous LSD, elle a le mérite d’avoir du flow et de s’en servir à plutôt bon escient. Après le carton plein de Gucci Gucci, visionné près de 50 millions de fois sur Youtube, elle devient le nouveau phénomène hip hop et est pressentie pour réaliser le clip des Red Hot Chili Peppers. Des exploits qui n’ont pas suffit à amadouer la furie Azealia, puisque la pauvre Kreayshawn s’est faite insulter après avoir relayé son single 212 sur Twitter. Motif ? « Elle sait pas rapper, et c’est pas drôle ». Heureusement, les deux badasses sont aujourd’hui réconciliées, et pourraient même enregistrer un duo. C’est tout le mal qu’on souhaite à Kreayshawn, retombée depuis dans l’anonymat (ou le LSD, au choix).

6. K.Flay – We Hate Everyone (2012)

Productrice et MC, la pas si douce K.Flay nous vient tout droit de la Californie. Après avoir étudié la sociologie et la psychologie à Stanford, elle a découvert MySpace et en a fait profiter le monde entier. Une réputation qui ne l’a pas empêché de se faire voler son van la semaine dernière en sortant d’un concert. Et ouais K.Flay, la street cred’, ça s’invente pas. Demande à Azealia.

7. Kitty – Okay Cupid (2012)

Si vous n’aimez pas le chou Kale ni sortir vous acheter des piercing décalés avec votre tote bag Harry Styles sur le marché de Brick Lane, vous pouvez d’ores et déjà fermer cette page (de toute façon on a déjà eu le clic). Kitty Pride est insupportable, et tout le monde la déteste. Mais alors POURQUOI l’intégrer à ce top ? Bah, parce qu’elle est blanche. Avec des codes de blanches. Et c’est bien tout à son honneur.

8. Invincible – Shapeshifters (2008)

Y’a un moment où on veut bien rigoler cinq minutes, et y’a un moment où ça suffit les conneries. Invincible, née en Israël, a appris l’anglais en écoutant A Tribe Called Quest et Gang Starr. Et son album Shapeshifters est une putain de bombe.

9. Nathalie Portman – Saturday Night Live

Ça, c’est cadeau.

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