Rick Ross – Rich Forever

samedi 7 janvier 2012, par Joackim Le Goff.

 

Entre ses mixtapes, ses albums solos, ses participations sur les LP du label MMG ou ses innombrables featurings en attestent : Rick Ross taffe comme un boss forcené et se pavane dans le luxe. Bernard Arnault. Force est d’admettre qu’il n’est pas si loin de cette position, devenu au fil du temps l’un des plus gros poids lourds du hip-hop contemporain.

Que nous réserve donc ce Rich Forever ? Une vingtaine de morceaux qui réunissent tout le gratin habituel, aussi bien au micro que derrière les MPC : Drake, Diddy, French Montana, Future, 2 Chainz, Nas, Pharrell, Meek Mill, Pharrell, French Montana, Wale, John Legend, Boi-1da, J.U.S.T.I.C.E. League, Lex Luger. All-Star Game.

Plus la carrière de ce bon vieux Rozay avance, plus il me fait penser au Jerry Bruckheimer du rap. Ne le cherchez pas dans la finesse ni dans l’originalité. Fuck les films d’auteurs, vive les gros blockbusters/bangers, qui accumulent les stars, les effets spéciaux et les répliques décapantes. Des thèmes fictionnels qui s’inscrivent toujours dans l’esprit Scarface (« MMG The World is Yours », et tout le reste  aussi en fait), dans l’auto-congratulation (« Rich Forever », « King of Diamonds » et tout le reste aussi en fait), le placement de produit (« New Bugatti », et tout le reste aussi en fait). Sans oublier toutes les autres valeurs qui rendent les gangsters dignes : « I Swear to God », « Last Breath », … et tout le reste aussi.

Pas besoin de lire le synopsis comme dans un Bruckheimer, ce qui n’empêche pas de prendre son pied, car la forme est irréprochable. Cette fois, je tombe moins des nues par rapport à mes premières écoutes des sorties précédentes du maton : The Albert Anastasia EP, Ashes to Ashes, SelfMade ou bien sûr Teflon Don. « MMG Untouchable », « King of Diamonds« , « Keys to the Crib » et l’excellent finish plus posé et (clip ci-dessous) « Stay Schemin' » sortent du lot. Presque une semi-déception au final. PSG.

Je regrette surtout l’abondance de basses dopées aux hormones, dans la tradition de « MC Hammer » ou « B.M.F. », au dépend de sonorités plus jazzy et voluptueuses, un style qui me faisait particulièrement tripper sur « Maybach Music », « Luxury Tax », ou un « All The Money In The World ». Je me dis que le meilleur est à venir sur son prochain LP God Forgives, I Don’t.

« The Boss back, somebody call the Bricks truck. »

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