Real Name. No Gimmicks.

vendredi 25 juin 2010, par Antoine Laurent.

« Nigga’s I’m still grindin’
I’m still hearin’ those sirens
I’m still gettin’ chased by those lights
Only the light’s mine and my mic’s on
And my time is none because I’m writin’ more »

Il fut un temps où Shady Records dominait le monde. Et il fut un temps où Obie Trice semblait être le porte-étendard de la nouvelle génération des MCs’ de Detroit, dans le sillage d’Eminem, de D12, ou encore de Black Milk.

Un flow de dingue, des lyrics poignantes, et une énorme crédibilité dans un mouvement dominé par une concurrence enchainementée. Il faut dire que le bonhomme en a connu. Après avoir été SDF pendant trois ans, il décide de prendre sa vie en main pour pouvoir offrir une meilleure existence à sa toute jeune fille Kobie. Il se donne corps et âme dans le rap, et commence à faire son trou dans le paysage pourtant peuplé des rappeurs de Motown. Obie, de son vrai prénom – d’où le fameux « real name, no gimmicks » – ne ressent pas le besoin de suivre les tendances de son époque, et préfère inscrire son nom dans la lignée des rappeurs old school qu’il écoutait étant gamin. Pas de chichi, rien d’obsolète, l’originaire de Schoolcraft n’a besoin que de la sincérité de ses propos et de la puissance de sa bouche pour se faire remarquer. Eminem le fait signer chez Shady Records après avoir entendu certaines de ses phases sur un parking, et en 2003 produit son premier album, Cheers. Une énorme réussite. En 2005, Obie ramasse une balle dans la tête. Mais la chance tourne, et il en sort quasiment indemne. Quasiment oui, étant donné que la balle se balade encore aujourd’hui dans sa boite crânienne. Peu importe, il sort son deuxième album l’année suivante, Second Round’s On Me, et rencontre un succés équivalent au premier. Depuis, plus rien.

Si sur SURL on décide de vous en parler aujourd’hui, ce n’est vraiment pas pour rien. De l’eau a coulé sous les ponts durant ces quatre dernières années, et Obie n’est plus avec Shady Records. Il a monté son propre label, World Wide Hustle, et s’apprête à sortir courant 2010 son troisième album, Bottom’s Up. On en salive déjà.

En attendant, Trice a récemment sorti une tape/album regroupant dix sons qu’il avait enregistré entre 1997 et 2000, avant même de signer chez Shady. Special Reserve est un album brouillon et profondément inachevé. En tant que fan, nous ne le conseillerons même pas. Ces vieilleries auront du mal à trouver un vrai auditoire, et c’est pourquoi il est parfois bon de se repasser les Go To Sleep (ft. Eminem & DMX), Love Me (ft. Eminem & 50 Cent), Rap Name, ou encore Oh! (ft. Busta Rhymes/Prod. by Dr Dre) pour se rappeler à quel point le bonhomme fait parti des meilleurs. Et pour vous faire comprendre, vous lecteurs assidus, pourquoi on en tremble d’avance.




« Don’t ever try to send a nigga home, no, no. »

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