Del Tha Funkee Homosapien, dinosaure du rap game

lundi 20 janvier 2014, par Valentin.

Plus jeune, on a tous regardés des vidéos de skate, de BMX ou de surf. On en chopait dans des magazines comme Trasher, Soul, Sugar ou en taxait a des potes sans jamais les rendre. Qu’on ait été un casse-cou ou pas, ces images et ces ambiances ont indéniablement fait partie de nos imaginaires communs. Dans chacun des montages, on avait le droit a des univers musicaux distincts et certains de ces sons nous restaient en tête au point de faire partie intégrante de nos playlists. Del Tha Funkee Homosapien est un de ces artistes qui a pas mal squatter ces vidéos et a su, par son style imparable, mettre en rythme les acrobaties d’un nombre incalculable de riders. Mais bon, puisque DTFH ce n’est pas que ça et que son actualité fait toujours aussi plaisir à voir – à savoir la sortie d’un projet en ce début d’année -, nous nous devions de vous parler du personnage.

A 41 ans, le natif d’Oakland a ce qu’on appelle un CV bien rempli. Fait passablement méconnu, DTFH est le cousin d’un des très grands du gangsta rap – connu également pour être le pire acteur de film d’action du monde dans XXX 2 – , j’ai nommé Ice Cube. C’est d’ailleurs avec lui qu’il va sortir son premier album, I Wish My Brother George Was Here. Puis, petit à petit il va s’écarter de son attache familiale pour créer sa propre identité et pour devenir une icône du rap underground.

 

« You really make me sick with ya fraudulent behavior
You’re gonna make me flip and then an army couldn’t save ya »

 

En parallèle de sa carrière solo, l’homosapien va fonder le collectif Hieroglyphics avec Souls of Mischief, Domino, Casual, Snupe et Pep Love. Il va donc alterner entre collaborations avec son crew et albums plus personnels.
 Il va évoluer avec les années en conservant un univers bien à lui : c’est en fait un des rares artistes des nineties à avoir su conserver sa ligne de conduite tout en restant en phase avec les modifications et évolutions de la scène hip hop. N’ayant apparemment pas l’intention de se mettre à la retraite, il livre aujourd’hui, en 2014, un dernier EP qui nous laissent présager du meilleur pour la suite.

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Iller Than Most est donc la dernière tape du funky homosapien. Composée de onze morceaux inédits, sa sortie s’est un peu faite par surprise, prenant a revers les détracteurs qui annonçaient précipitamment le déclin du vétéran. Mais voilà, Darwin n’avait pas encore prévu la fin de cet étrange bonhomme et l’intéressé en a profité pour livrer ici un projet « fun and futuristic », selon ses propres dires. L’aspect futuristique est surtout incarné par les instrus : c’est mécanique, industriel, cybernétique… On perçoit toujours le background Hieroglyphics qui semble avoir, malgré tout, laissé sa marque sur les productions passés et futur du Del.

 

« It’s important to practice good hygiene
At least if you wanna run with my team »

 

Impossible à placer sur une carte, l’emcee pose un flow stratosphérique et calme la concurrence du haut de ses années du haut de sa double décennie de carrière. La mixtape est disponible à l’écoute ci-dessous et franchement, ce serait dommage de passer à côté.

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