‘Dog Life Project’ : l’art de rue comme aide à ceux qui y vivent

jeudi 23 juillet 2015, par Ken Fernandez. .

« Gloire à l’art de rue. » À Marseille, les créateurs de Dog Life Project appliquent l’hymne de la Fonky Family au pied de la lettre depuis 2012. Trois ans que le collectif s’est donné pour mission d’interpeller les Marseillais sur le quotidien des sans-abris.

Le graffeur Joris Arnaud a ainsi reproduit sous forme d’affiches géantes les visages de ces invisibles qu’on ne voit plus. Ils arpentent donc les rues de la cité phocéenne pour y coller des portraits grand-format des sans-domiciles de la ville. Pour ceux qui ont suivi, cela n’est pas sans rappeler les procédés de JR et son projet Inside Out. Mais, le collectif ne s’arrête pas là. Les œuvres sont également reproduites sur des skates et des t-shirts aux graphismes réussis, afin de récolter des fonds destinés aux associations qui agissent auprès des sans abris.

DLP

Ce n’est pas la première fois que le « street art » met en lumière la situation des sans abris. Les artistes partagent la rue avec ceux qui sont contraint d’y vivre. Il en ressort des projets comme celui de Dog Life, ou celui du collectif Artisme à Caen qui avait déjà reproduit le visage de sans domicile fixe avec le même procédé. Dans la même veine, Skid robot, artiste anonyme avait également fait parler sa bombe pour mettre en image les rêves et les besoins des sans abris.

Au delà de la sensibilisation, les membres de Project Dog Life organisent des soirées où les invités se servent et distribuent eux mêmes des chaussettes, gants et bonnets aux « gens de la rue » comme les appelle Joris. Ou quand l’art devient quasiment un prétexte pour une cause plus grande. Une manière de nous rappeler que même si l’on ne les regarde plus, ces personnes sont toujours là.

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