Berlin – Le street-art made in Germany

mardi 19 février 2013, par Marine Cagniet.

1980 – Paris, Etats-Unis, Londres, Berlin : une nouvelle génération d’artistes, éduqués à coup de pub, de télévision et fortement influencés par l’univers pop-art, envahissent les rues des plus grandes villes d’Occident à coup de pochoirs, de collages et autres bombes aérosols. 2013 – A l’heure où le street-art sort de son image de vandale et s’institutionnalise dans les plus grands musées d’art, les rues de ces villes sont plus que jamais porteuses de résistance pour certains, d’auto-promotions pour les autres. Peu importe le message de l’artiste, on voulu vous faire voyager à travers les rues des plus grandes villes du monde.

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Est-il  encore nécessaire de présenter Berlin. En à peine plus de 23 ans, la capitale allemande s’est forgée une réputation de capitale de la culture – que ce soit avec sa scène musique-éléctro, mode, art visuels. Quand il s’agit de parler de street-art, Berlin s’impose un peu comme une évidence. Parler de Berlin sur une chronique street-art, c’est aussi s’enfoncer dans une gouffre tellement il y a de choses à dire et de choses à ne pas oublier. Sans exagération aucune, c’est à peine sorti de l’aéroport qu’on commence à en prendre plein la gueule.

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Début des années 80, le mur qui veut séparer le dialogue entre une population va paradoxalement devenir un support de communication avec des graffitis de toutes sortes, allant des slogans politiques jusqu’aux messages d’amour. Le « berlin wall » est élevé au rang de symbole dans l’art urbain en pleine Guerre Froide. Aujourd’hui, le morceau de mur restant est devenu une galerie à ciel ouvert. Pour les 20 ans de sa chute, East Side Gallery s’est refait peau neuve et propose depuis des peintures liées à l’histoire du mur, et à celle de l’Allemagne. Les messages basculent entre liberté et ségrégation.

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Bien sur, l’art urbain berlinois dépasse le simple cadre de ce morceau d’histoire – au sens littéral du terme. Chaque surface, chaque centimètre d’espace vide est susceptible d’abriter de l’art : fresques sur les bâtiments désaffectés, vandales sur les bords de la Spree, graffitis sous les tunnels de Mitte… Bref, il n’y a pas vraiment d’endroit particulier, pas de « Five Points » germain puisque la ville elle-même en est le synonyme. Les grandes entreprises l’ont d’ailleurs bien compris et se sont emparées de cette fièvre artistique : Lego a ainsi installé ses constructions sur les trottoirs de Kufürstendamm  pour le plaisir des passants.

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Personnellement, mes plus belles découvertes ont été les moins attendues. Comme tomber nez à nez avec « Les Boxeurs » de Keith Haring alors que j’étais en chemin pour la Potsdamer Platz, ou encore les pièces monumentales de Blu sur Curvystraße. Dans un autre registre, pour les amoureux de sculpture, ne louper pas Molecule Man, en plein milieu de la Spree.

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A Berlin, un conseil : gardez les yeux ouverts !

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