Interview // Saint Saviour

mercredi 11 juillet 2012, par SURL.

Envoûtante, étonnante et entraînante, voici trois adjectifs qui définissent parfaitement l’électro-pop de Saint Saviour. Après avoir participé à l’album de Groove Armada, l’artiste s’est fait un nom et a sorti deux EP, Anatomy et Suukei, pour enfin sortir son, très réussi, premier album Union le 25 juin dernier. Avec sa voix d’une sensibilité et d’une douceur troublantes accompagnée de synthé, guitare et violoncelle ou simplement d’un piano, l’artiste nous emmène, dès les premières notes, dans son univers. Saint Saviour a commencé sa tournée européenne à Paris, avec un concert à la Flèche d’Or, où nous avons pu la rencontrer, avant de se rendre à Amsterdam, Berlin, Zurich ou encore Vienne.

SURL: Salut Saint Saviour, tout se passe bien sur la tournée ?
Saint Saviour:
Oui, c’est le premier jour, nous étions à Londres la semaine dernière, on a fait deux concerts. Ces concerts étaient faciles, parce que c’était chez moi, tout le monde était cool et là c’est la première fois qu’on joue devant un public complètement étranger, donc c’est un peu plus stressant.

Quand et comment as tu commencé la musique ?
J’ai commencé la musique quand j’avais à peu près 6 ou 7 ans. J’allais au catéchisme, mais je ne m’intéressais pas à l’aspect religieux, j’aimais juste chanter. J’ai toujours voulu chanter et faire de la musique, et puis je suis allée à Londres. Bref, j’en ai fais toute ma vie.

Si on te compare à Grimes et Kate Bush, qu’est-ce que tu en dis ?
Oui, je pense que les deux sont géniales. Je suis toujours comparée à Kate Bush, je comprends pourquoi mais pour être honnête, je ne pense pas que ma musique ressemble à celle de Grimes, ma voix ressemble à celle de Kate Bush mais mon son est différent. C’est une compositrice de génie ! Mon son est un peu plus comme Grimes et ma voix comme Kate Bush.

 

[highlight]Avant de monter sur scène, j’aime passer du temps aux toilettes.[/highlight]

 

Quelle est la chanson préférée de ton album ?
Ma chanson préférée est « Tightrope ». C’est à propos de Philippe Petit, un funambule qui a marché sur un fil entre les deux tours du World Trade Center, il a traversé le ciel de New York, c’est incroyable. Ma chanson parle de lui, s’il était tombé, et de ce qui lui serait arrivé, c’est typiquement une rêverie, c’est une histoire très romantique. J’étais très heureuse quand je l’ai terminée.

Quels sont les sujets qui t’inspirent ?
Oui, quand je m’assois devant mon piano, je ne pense pas vraiment à mes propres sentiments ou à ce qu’il se passe dans ma vie. Certains écrivent sur le fait de tomber amoureux, c’est toujours à propos du fait de tomber amoureux. Moi je trouve que c’est ennuyeux, enfin je veux dire c’est quelque chose de personnel et je ne veux pas chanter à propos de ça. Je chante à propos des choses de la vie, la politique, l’actualité, des histoires fantastiques, des rêveries, c’est ce dont j’aime parler.

Comment tu te sens quelques minutes avant de monter sur scène ?
Avant de monter sur scène, j’aime passer du temps aux toilettes. Je me dis que je suis chanceuse, je ne veux rien dire qui peut paraître ringard comme Miss Monde « Je souhaiterais pour le monde… ». Je prends conscience que c’est un privilège de vivre de ma musique et j’y pense tout le temps. Je me dis tout le temps  » Reste concentrée, va sur scène et fais un super boulot, et souviens toi que tu es chanceuse ! « . C’est un sentiment très stressant.

Si tu devais décrire les français en un mot ?
Hot !

Et, si ta musique était un plat ?
Je pense que si ma musique était un plat, elle serait probablement…, je pense à quelque chose de futé, … des sushis ! Parce que c’est un peu bizarre, t’es obligé d’y goûter plusieurs fois avant de t’y habituer et c’est difficile de les attraper avec les baguettes.

Article rédigé par Tiphaine Jaillat

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