[Report] We Love Green 2012

mercredi 19 septembre 2012, par SURL.

Le week-end dernier, on avait le choix entre la Techno Parade, et la fête de l’Huma, mais il y avait aussi le tout jeune festival We Love Green. Afin de mieux supporter l’approche de la rentrée, nous nous sommes rendues au parc de Bagatelle qui accueillait la 2e édition du festival écolo (et bobo) We Love Green. Un trajet qui s’annonçait épique à la vue de la situation du parc, et pourtant tout était prévu : des navettes nous attendaient à Porte Maillot et circulaient régulièrement entre les deux lieux. Pour l’occasion, les organisateurs ont préparé les choses bien comme il faut : programmation de qualité, utilisation de produits recyclés, installation de géants panneaux solaires qui alimentent le festival en énergie, ateliers de couronnes de fleurs et autres stands de nourritures et boissons bio.

Le festival a ouvert ses portes vendredi soir sous les derniers rayons de soleil de la journée. Ayant eu quelques petits problèmes d’organisation à l’entrée, nous ne sommes pas en mesure de vous parler de Kindness qui d’après les festivaliers, tweets et autres journalistes, a placé la barre haut. Première surprise, à la différence de Rock en Seine, le festival ne compte qu’une scène : pas besoin donc de courir d’un spot à l’autre afin de ne pas louper une miette des différents concerts qu’on souhaite voir. On débute donc avec, le très attendu, groupe Django Django. A peine la première note jouée, le groupe a su transmettre d’emblée son énergie au public. Un rock psychédélique, doublé d’une certaine prestance scénique. Les premiers cris et déhanchements se font entendre et sentir dans la foule de We Love Green aka WLG. Une toute autre atmosphère suit, avec la venue de la très douce Norah Jones vêtue d’une robe aux couleurs du festival. Plusieurs sons issus de son nouvel album nous ont emporté, sans oublier son titre « Black » que l’on retrouve dans le dernier épisode de la saison 4 de Breaking Bad. Norah Jones fait plaisir à tout le monde en n’oubliant pas ses classiques « Come away with me » et « Don’t Know Why ». On continue dans la même lignée avec celui qui s’est fait discret cette année, James Blake.  Le show du producteur anglais était sans surprise. Egal à lui même, l’artiste a su nous transporter avec sa musique si envoûtante. Pour ceux qui n’étaient pas là et qui s’en mordent les doigts, on sait depuis le 17 Septembre qu’il s’ajoute à la liste des artistes présents au Pitchfork Festival de Paris en novembre. On repart donc de cette première soirée calmement, impatientes de découvrir la suite.

Ce deuxième jour de festival commence bien, même très bien. Une ambiance de vacances règne sur le parc, le soleil est au rendez-vous, des pieds nus et lunettes de soleil partout sans oublier les innombrables couronnes de fleurs qui donnent un semblant d’air de Woodstock au festival. Les membres de La Femme, cheveux et visages peints en vert, ont la forme et ça se sent. La bonne humeur du groupe français le plus perché du moment est contagieuse, la foule a le sourire, se dandine et chante. Le temps de boire un thé glacé bio citron-pêche, de découvrir les quelques autres nombreux stands du festival et Camille arrive sur scène. Celle ci laisse la parole à des représentants d’une association investie dans la défense de la biodiversité, pas étonnant dans un festival tel que WLG mais ça fait pas de mal d’en parler. Camille attire du monde devant la scène et nous fait son show mi théâtrale, mi musicale. Une belle performance pour les fans de la chanteuse, un peu longue pour ceux qui ne sont pas adeptes du genre. La nuit tombe peu de temps avant l’arrivée de Beirut. Zach Condon donne la note avec sa trompette et suivent l’accordéon, le saxo et le violon. Les magiciens du groupe folk ensorcèlent littéralement la foule. Le son des trompettes laisse place aux guitares et au son électro de The Klaxons. Slams, pogos et cris : un beau bordel qui réveille tout le monde. Un petit retour quelques années en arrière avec Golden Skans, et même une exclusivité. Un deuxième jour plus varié que le premier, tout le monde y a trouvé son compte et rentre chez lui en attendant de profiter de la troisième et dernière journée.

Hop, avance rapide vers le troisième et dernier jour de festival. Vu la prog, on comprend que la parc de Bagatelle se soit autant rempli ce dimanche : Herman Düne, Electric Guest, BreakBot, plus l’absence de Charlotte Gainsbourg et Connan Mocassin qui fait bien des heureux, sachant que c’est C2C qui les remplace. Le duo de folk Herman Düne est présent et commence tout en douceur en jouant la b.o du film Mariage à Mendosa. Le suivant, Cody Chesnutt nous offre un peu plus d’énergie équipé de son casque bleu. La voix de l’américain nous impressionne, et son R&B enlevé réussit à motiver la foule, fin prête pour accueillir Electric Guest. Ça se remue, ça s’agite, on entend les premières notes que tout le monde connaît du morceau « This Head I Hold ». La nuit est tombée et il commence à cailler, mais le punch de l’électro pop des californiens nous réchauffe. La fin de soirée est décidément électrique avec la venue de Breakbot qui nous fait vivre un beau show entre son et lumière. Pour finir, le quatuor Coup 2 Cross, plus connu sous le blaze de C2C, retourne la foule. On en oublie l’absence des regrettés Charlotte Gainsbourg et Connan Mockasin. On peut dire que les Nantais savent clôturer un festival en beauté. On rentre donc se coucher, avec de bons concerts plein la tête et prêtes à affronter le début de semaine.

Une programmation sympa, un lieu dépaysant au milieu de la jungle parisienne, un concentré de bobos et beaucoup de familles, sans oublier une ambiance conviviale : We Love Green est un festival qui devrait servir de modèle et qui mériterait de perdurer dans le temps. Bref, on reviendra, puisque We love… Green !

Avec Tiphaine Jaillat.

 

Photos du site officiel We Love Green. Crédit Yulya Shadrinsky.

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