Ronnie Fieg, le nouveau prince de la sneaker

dimanche 12 mai 2013, par Alix Bourdelon.

Ronnie Fieg n’est pas un américain pour rien. Son histoire mériterait une adaptation chez Walt Disney. Mais c’est surtout un style et un businessman très avisé. Cela fait quelques temps que tout ce qu’il touche se transforme en or, Midas style. Que cela soit avec Asics ou New Balance, toutes les collaborations du new-yorkais sont sold-out en moins d’une journée. Oui, parce qu’elles sont surtout démentes. Retour sur un styliste qui a su se démarquer.

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Ronnie n’est, au début, pas très différent de vous et moi. Il a grandi dans le Queens et s’est trouvé un job à 15 balais pour gagner un peu de sous. Sauf qu’ il n’est pas allé travailler chez WalMart ou Burger King : le kid s’est orienté vers David Z. Cette boutique est réputée à New-York pour ses sélections de chaussures – des New Balance aux Asics en passant par des Vans. Pendant près de 15 ans, Ronnie Fieg (à ne pas prononcer « figue » s’il vous plaît) a grimpé les échelons petit à petit. Passant d’un stock-boy à manager en quelques années, le styliste a su surtout observer les différentes modèles qui sortaient et a su comprendre ce qui plaisait aux gens. Il a analysé le running-game et c’est ce qui fait la différence avec la plupart des stylistes actuels.

Un destin qui a basculé en 2007. Il officialise sa première collaboration avec Asics. Il faut se souvenir qu’il y a 6 ans, la marque japonaise n’était pas au top de sa forme et sa légitimité dans le street-game était faible, voire inexistante. Ronnie Fieg a pondu un modèle simple, qui ne change pas beaucoup de d’habitude mais qui a su plaire. Tellement que plus de 250 paires ont été écoulées en un jour, et que la paire a fait la Une du prestigieux Wall Street Journal. Pas mal pour une première … Son motto  ? Associer l’esprit de la rue avec l’audace de la mode haut-de-gamme qui ose tout et n’importe quoi. Il s’est basé sur ça pour plaire. Et il faut croire que le créneau, bien que déjà pensé, marche très bien. La raison au côté visionnaire de Fieg.

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Mais la grande force de Ronnie Fieg est de comprendre l’essence de la marque avec qui il travaille. A contrario d’un Jeremy Scott et d’Adidas, il s’inspire beaucoup de l’héritage – Sebago ou Clarks en ont un énorme – mais modernise la paire pour en faire quelque chose d’intemporel. Ce qu’il a fait avec le modèle Gel Lyte est un exemple. Il a su reprendre le design de la sneaker sans la dénaturer et ajouter ce côté « street ». Maintenant toutes les paires labellisés Asics x Ronnie Fieg sont introuvables. Mais Ronnie n’est pas en faveur d’une mode qui change de tendance tous les jours. Il considère que les chaussures qu’ils créent l’ont été pour durer dans le temps. Et que même quand le nom « Ronnie Fieg » ne sera plus à la mode, elle resteront classes. Il faut aussi ajouter que les matériaux utilisés dans tous les paires sont d’excellente qualité.

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Le côté businessman de Fieg n’est pas à mettre entre parenthèses. L’américain a ouvert en 2011 Kith NYC et depuis, le magasin est devenu un temple de la mode street. On y trouve notamment un nombre incroyable de sneakers mais pas que – par exemple, la collection avec Grenson – mais également des propres fringues de sa marque, Kith. Des k-ways aux tee-shirts en passant par des pulls vraiment bien foutus, Ronnie Fieg est simplement en train de créer un empire. Avec la qualité en ligne de mire. Dire qu’il n’a pas encore 30 ans…

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