Si les tacles de Di Meco étaient des tracks de rap

dimanche 6 octobre 2013, par Antoine Laurent.

Le clasico, c’est plus qu’un simple match de foot. C’est la finale du championnat du monde des arts martiaux de DBZ, c’est le moment où t’as pas le droit de te louper. C’est même plus du foot, c’est de la fierté. Ca, Eric Di Meco l’avait compris. En treize années passées à l’OM, le minot en a vu passer des clasico et jamais, ô non jamais, il n’a pris ces rencontres à la légère.

Pas l’temps d’niaiser. Une jambe, un genou, tu sors. Le clasico de 1992, symbole de sa haine des Parisiens et de son implication dans ce genre de match. Il le dira lui-même plus tard : « Si je veux dégoûter mon fils du foot, je lui montre PSG – OM 92. » Mais non Eric, faut pas dire ça. Toi tu allais au combat, toi t’étais le guerrier maori avant l’heure – et avant Zlatan. Du coup, partagés entre supporters du PSG et de l’OM, on s’est dit sur SURL que ça serait intéressant d’imaginer la playlist d’avant-match d’un des guerriers de ce clasico. Di Meco, guerrier qu’il était, nous semblait tout désigné.

 

Freddie Foxxx – I Come To War

Un simple match de foot pour certains, un évènement pour d’autres. Ce soir, c’est Full Metal Jallet, Band of (Ayew) Brothers et Zlatoon, tous en même temps. C’est la guerre, point barre.

 

Busta Rhymes – Break Ya Neck

La meilleure défonce (ou défense, as u want), c’est l’attaque. Alors pour faire face aux coups de pieds retournés du géant Ibrahimovic, Andre Ayew et Rod Fanni n’auront qu’à utiliser la spéciale du minto : le brisage de nuque tricolore.

 

Booba – TLT

Si ce son était sorti en 1992, nul doute que Di Meco en aurait fait l’hymne des vestiaires marseillais et il en aurait été de même côté parisien : ce soir, dans les vestiaires du Vélodrome, un leitmotiv des deux côtés : TUEZ LES TOUS.

 

Mobb Deep – Kill Or Be Killed

Que ce soit dans les bas fond de N.Y. City ou dans les couloirs du Vélodrome, la devise est la même les soirs de clasico : Kill Or Be Killed. Les 22 acteurs de la rencontre se remémoreront cette track de Mobb Deep en évitant de se faire canarder par les projectiles du public.

 

Klub Sandwich – Casse ta bouche

Que serait un clasico sans quelques dents fracassées au contact viril de deux footeux se disputant la balle ? Comme dirait Eric, ce serait un match de gonzesse. On veut de l’impact et des chicos qui volent. Alors casse ta bouche.

 

Jay Electronica – Victory Is In My Clutches

Pour tous les acteurs du clasico, ce soir, seule la victoire compte. « Victory Is In My Clutches » permettrait à tous de s’en souvenir avant le coup d’envoi. Si les Parisiens l’emportent, ils pourront fredonner ce morceau de Sir Jay Electronica dans les rues de la cité phocéenne, juste s’ils estiment ne pas avoir assez couru et qu’ils veulent se faire courser comme des malpropres.

 

50 Cent – Death To My Enemies

Pour partir en guerre, il faut être bien équipé. Armé de ses crampons les plus aiguisés, Di Meco traverse la Françe pour casser du parigo à foison. Encore mieux, pour se concentrer, il écoute cette ode ultra violente qui annonce une couleur rouge sang.

 

Three Six Mafia – Hit A Motherfucker

Le foot, une histoire de défense, de contre-attaque, de passes décisives et de buts. Le clasico, une histoire de patates dans la gueule, de tacle à la gorge et ligaments (dé)croisés.

 

DMX – Bring Your Whole Crew

Il ne suffit pas qu’un joueur soit concerné pour pouvoir faire la différence. Pendant le clasico, c’est go hard or go home. Les 22 gladiateurs de la soirée rentrent sur le terrain avec l’envie de réduire l’effectif adverse à néant, de lui faire comprendre qu’en cette soirée de foot, il doit s’incliner devant la France entière et porter le lourd fardeau de la défaite.

 

Roy Jones Jr. – Can’t Be Touched

20h54. Six minutes du coup d’envoi. Eric, symbole de cette hargne marseillaise pas du tout disposée à laisser les Parisiens repartir avec le Saint Graal, se balance « Can’t Be Touched » dans les oreilles. Dans l’intimité du vestiaire, il n’y a plus que lui, seul, lumières éteintes. Il sait très bien ce qui l’attend. Une fois qu’il aura posé le pied sur la pelouse, il ne sera plus Eric Di Meco. Il ne sera plus ce minot du Vaucluse qui aime taper dans le ballon entre copains, non, il deviendra son alter ego, l’homme dont la seule écoute du nom fait trembler les genoux et chevilles des joueurs du PSG : Eric Di Mecus, le grand, le seul. Ce soir, à l’image de la légende de la boxe qu’est Roy Jones Jr., la pitié est un concept à omettre : take no prisoners.

 

Co-rédigé avec Sylvain Caillé et Cédric de Guadeloupe.

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