Specta (Saïan Supa Crew) : « Je suis parti sur ma montagne »

lundi 30 mai 2016, par Etienne Anthem.

Objectivement, il est difficile de trouver la trace d’une concession à la tendance dans le parcours artistique de Specta. Si certains estimeront que sa musique ne se renouvelle pas, d’autres apprécieront la continuité d’une technique et le flow bien à lui de l’ex-Saian Supa Crew qui a inspiré plus d’un rappeur en France. Sans doute l’élément le plus street du groupe qui a ébranlé les charts français dans les années 2000, Specta navigue à vue depuis dans l’underground. Une place qui semble lui aller à ravir et qu’on a voulu explorer avec lui à l’occasion de la sortie de son nouvel EP, Métempsycose.

Specta, à l’époque du Saïan Supa Crew il y a 15 ans, a connu des scores de ventes qui feraient rêver plus d’un rappeur. Premier membre à quitter le groupe, il a cheminé en solo, à un niveau d’exposition plus réduit. En lisant ses critiques à l’égard de l’évolution du hip-hop en France, certains crieront à une nostalgie d’ancien combattant, d’autres se rassureront dans leur certitude que décidément, le « rap c’était mieux avant ».

Mais au-delà de ces positions tranchées, ce serait dommage de ne pas en profiter pour se demander à quoi tient le succès public, pas toujours proportionnel à la qualité artistique. Loin d’être retranché dans sa tour d’ivoire, Specta est toujours actif dans l’underground, entouré de MCs de différentes générations. Pour lui, le hip-hop, c’est d’abord l’idée d’un mouvement porteur de sens et de transmission. Au moment de la sortie de son EP Metempsycose, nous avons été à sa rencontre, juste avant son départ en Amérique Latine aux côtés de Sir Samuel et Vicelow.

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SURL : Tu as appartenu au Saïan Supa Crew, qui a eu un succès important à la fin des années 90, puis tu as été le premier à en être parti . Est-ce que tu peux revenir sur ce que tu as fait depuis ?

Avant de partir en solo, avec Leeroy on a concrétisé Explicit Samouraï. Parce qu’à la base, il faut savoir que la formation de Saïan Supa Crew, c’est trois binômes. Explicit samouraï (Specta et Leeroy Kesiah), Simple Spirit (Sly Johnson et Sir Samuel) et OFX (Vicelow et Féfé). C’est trois groupes qui se sont créés avant le Saïan.

Et KLR (membre du Saïan Supa Crew décédé avant le premier album, auquel son nom fut donné) était avec qui ?

Il était avec OFX. Après, j’ai fait un maxi avec Leeroy, puis je suis parti en solo. Avec Leeroy on avait un label qui s’appelle Toxic Label. On a sorti un dvd  Toxic Tv  volume 1 et volume 2, plus un spécial Trace Tv. Quand on tournait avec le Saïan, on avait toujours des caméras, on s’est dit « pourquoi on fait rien avec les images ? ». On avait été repérés par Trace, et on avait fait des petits spots de 7 minutes qui passaient tous les jeudis, avec rediffusion tous les dimanches, en 2004. Après on a fait le dvd Toxic Trace, on a fait un mélange de tous ces petits spots, on l’a mixé, on a fait un dvd avec. Après, j’ai arrêté avec Leeroy, il fallait que je continue la structure et les dvd, car le concept était bien. Et là je me suis dit que j’allais cibler par pays. Donc j’ai fait un dvd spécial Portugal, sorti en 2005.

Tu as quand même connu un très gros succès, et après tu es parti dans un truc beaucoup plus underground. Pour certains, tu as peut-être disparu ?

Oui, je suis parti sur ma montagne, tout simplement, parce que l’univers rap, hip-hop aussi, je suis un peu blessé par tout ça. Plus par le rap, je le trouve un peu bancal, et puis ça ne veut plus rien dire le hip-hop. Quand tu fais du rap aujourd’hui, c’est très ciblé jeunes, c’est un peu relou.

C’est trop ciblé sur le public ado ?

C’est ça, c’est plus pris au sérieux, en fait. Pendant un moment, ça a failli être pris au sérieux en France, et puis comme ça a été un peu la porte ouverte à toutes les fenêtres à partir de 96-97. C’était de la surconsommation de hip-hop. Tout le monde s’est mis à se dire « je peux rapper », donc on a rendu ça facile et enfantin.

Tu peux revenir sur les raisons pour lesquelles tu as quitté le Saïan ? Il y avait des désaccords sur la direction artistique ?

Oui, des divergences, et des choses qui passaient plus humainement, donc il valait mieux arrêter. Après en 2011, j’ai fait un premier EP qui s’appelait Once upon a time dark story.

Le Saïan, c’était trois groupes associés. Est-ce qu’à la base, vous aviez en tête que c’était destiné à pas durer très longtemps ? C’était pas un peu dans la logique des choses ?

Non, la logique des choses, ça aurait été de faire un album, que ça marche, après faire ceux des binômes, et revenir après tous les trois ans sur un vrai album, ça aurait été la logique. Mais comme y a eu des divergences, je suis parti, ils ont refait un album, et après ils ont arrêté.

On voit pas mal de retours, depuis quelques années, comme La Cliqua l’an dernier, ou les 2 Bal 2 Neg’ qui vont faire un concert pour les 20 ans, ça pourrait pas se passer, même pour une scène ?

Nous, on reviendra pas sur scène. Moi, Vicelow et Samuel, on est en train de faire un show pour l’Amérique latine, du 1er au 13 juin, une tournée au Chili, en Colombie, en Argentine.

 

« À la base, « Angela » on l’a fait en cinq minutes pour rigoler « 

 

Ton expérience internationale, elle t’a ouvert d’autres horizons dans le hip-hop ?

On a tourné presque dans le monde entier, donc maintenant on sait que c’est ouvert partout, et qu’il y a du bon rap partout. Ça a été bénéfique pour tout le monde dans le Saïan.

Au niveau international, la langue peut être une barrière, mais le Saïan, vous étiez aussi connu pour votre jeu scénique, qui est devenu une référence pour certains.

Saïan Supa Crew, on a été disque d’or avec KLR, sans aucune radio, et à l’époque des 100 000 ventes. Personne ne nous suivait, tout le monde disait qu’on était un groupe de clowns, et pourtant on a fait disque d’or sans aucune radio, seulement avec les concerts. Mais après, on est passé aux Victoires de la musique, donc fallait trouver un single, ils ont trouvé « Angela » sur l’album, ils ont dit « on va prendre ça », et on est passé de 100 000 à 480 000, disque d’or et de platine, à l’époque.

« Angela », c’était pas du tout représentatif de l’ensemble de votre musique, mais pour certains, ça s’arrêtait à ça, avec le matraquage fm.

C’était la double punition pour nous. A la base, « Angela » on l’a fait en cinq minutes pour rigoler, c’est un délire qu’on avait, parce qu’on l’avait déjà sorti sur un premier maxi avant l’album, où Sly le faisait en beatbox. Et après, on a décidé d’en faire un délire sur l’album. Et du coup, il est quand même resté huit mois dans les bacs sans que les radios le calculent. Et on a fait disque d’or alors qu’« Angela » était déjà sur l’album. C’est après qu’il fallait trouver un single, donc ils ont fouillé, et finalement ils ont mis « Angela » en avant.

C’était pas le premier single ?

Non, c’était « Raz-de-marée », qui n’avait pas trop marché.

L’EP que tu viens de sortir s’appelle Métempsycose, tu peux m’expliquer ce qu’est la métempsycose ?

La métempsycose, c’est une sorte de réincarnation, qu’on peut trouver dans l’hindouisme. C’est la réincarnation, mais par rapport à celle de base, tu peux te réincarner dans un corps animal comme végétal. Et moi en l’occurrence, j’ai caricaturé ça un peu, et je me retrouve en araignée. Le concept, c’est aussi de se laver de ce qu’il y avait avant, de toutes les conneries qu’on a faites. Et le combat qu’on a subi avant, je suis prêt à le subir dans un nouveau corps, c’est pour ça que je me réincarne dans un corps tout neuf, avec les mêmes ambitions, le même état d’esprit. Parce que dans la métempsycose, tu sais où tu vas. C’est plus sur le côté féérique et dark que j’ai fait ça. Le premier c’était Once Upon a Time Dark Story, là c’est l’histoire de la métempsycose.

Est-ce que tu peux me parler de ton morceau « Génocide », sur ce nouveau EP ?

En fait, je parle du génocide mondial, on est tous en train de partir dans un génocide, on est en train de tuer la race humaine quelque part, avec toutes nos conneries de tout mélanger, que ce soit sur le religieusement ou politiquement parlant. On est en train de se tuer avec tout ce qui se passe, la couche d’ozone, la famine, les guerres. On court vers un génocide et on ne s’élève pas. On parle de technologie, on parle d’inventions, mais on n’avance pas, on recule. Parce que toute la technologie elle vient plus pour nous rendre la vie plus facile, mais en fait ça nous enlève les bases premières qu’on a en tant qu’humain.

Il y a eu des aspects durs, dans le fait de venir du Saïan ? T’as connu plus d’anonymat depuis, est-ce que ça peut être difficile à vivre ?

Non, car pour moi c’était volontaire, je suis parti sur ma montagne. Moi j’ai jamais fait ça pour l’argent, ça m’en a ramené, tant mieux. Je suis rentré très jeune dans le hip-hop, par contre je suis rentré très tard dans le rap, j’ai commencé à rapper qu’un an avant le Saïan.

Avant, tu faisais quoi ?

J’étais dans le hip-hop, j’ai dansé, j’ai graffé, mais après c’était plus dans les conneries.

A Bagneux ? Y a beaucoup de groupes qui sont venus de là.

Oui, y a eu le Mouvement Authentik. Après, t’as Dee Nasty qui habitait à La Pierre, y a eu  Saliha, première rappeuse de France. Y a eu les New Generation Mc aussi.

 

« Dans l’industrie, c’est là où il y a le plus de mensonges »

 

Et c’est quoi ton regard sur l’évolution du hip-hop en France ? Par rapport aux autres pays où t’as des connexions ?

Si je suis parti dans mon coin, c’est pas pour rien. Je ne sens plus le hip-hop en France, je sens juste de la supercherie, du profit, de l’hypocrisie. Je sens du mensonge, de la malhonnêteté, que du négatif, dans toutes les branches. Le hip-hop ne veut plus rien dire en France. Si tu vends, t’es quelque chose, c’est tout.

A la base, c’était quatre disciplines qui étaient connectées ?

Cinq même. La cinquième c’est la sagesse dans l’attitude. Tu n’es pas obligé de pratiquer un art du hip-hop pour faire partie du hip-hop. Sidney c’est un maître de cérémonie, mais c’est pas un rappeur à la base, et pourtant il fait entièrement partie du hip-hop, donc y a tout ça qui va avec. Je connais plein de gens autour de moi, qui pratiquent pas forcément la danse, le graff ou autre, et pourtant ils puent le hip-hop à 2000%. Ils l’ont en tête, ils le connaissent, ils le vivent. Ils savent parler, donc pour moi c’est une des disciplines. Savoir et transmettre quelque chose à travers le hip-hop, parce que c’est prendre le négatif et  le rendre positif. « Rimes Anticonformistes Positives », c’est ma définition du rap. Aujourd’hui y a des codes qui sont venus de je sais pas où, et c’est marrant, la plupart des personnes qui ont changé ces codes, elles ne calculaient pas le hip-hop, elles ne l’aimaient même pas, à l’époque.

Tu penses à quel style de personnes ? Tu veux dire, dans l’industrie ?

Oui, surtout dans l’industrie, c’est là où il y a le plus de mensonges. Tu peux mettre « industrie » aujourd’hui, si c’est les protagonistes du hip-hop qui la gèrent. Mais quand c’est pas eux, et que tu viens juste pour vendre de la musique, tu vas forcément gâcher un art, c’est toi qui en prend le contrôle. La plupart des artistes maintenant font ce que veut entendre le public, alors qu’avant, tu imposais au public un truc. Après, les gens trouvaient ce qu’il y avait de qualité dedans, et venaient vers toi. Aujourd’hui, tu écoutes, tu vois ce que les gens aiment et tu vas le faire, donc c’est deux choses différentes.

Mais peut-être on pourrait te dire que certains artistes se sont fait beaucoup grâce à internet, avant d’être repris par les maisons de disque, parce qu’ils ont connu un gros succès par eux-mêmes ?

C’est bien pour le public, mais pour le rap en lui-même, ça donne une image de quoi ? Il y a une image selon laquelle le rap c’est facile, que tu peux venir juste prendre ton oseille et te barrer, c’est la seule image qui est véhiculée. Kohndo pour moi c’est quelqu’un qui véhicule une bonne image. Dans le sens où le mec fait des ateliers d’écriture, il donne des cours, il se bat à faire des mixtapes à travers le monde, pour moi c’est un artiste complet. Comme je dis toujours, le hip-hop on ne peut plus le sauver. Par contre on peut préserver ce qui reste, c’est un peu mon truc. Je donne beaucoup de respect à ceux qui se battent et arrivent à se faire voir un peu. Dans l’underground, pour se faire connaître un petit peu, c’est énormément de travail. Aujourd’hui si tu es un artiste indépendant, si tu veux passer en radio, on va te demander combien tu as. Si tu n’as pas d’argent, on va te demander si tu as du buzz. Il y a des piles d’albums dans des pochettes fermées dans les bureaux des DA aujourd’hui, alors qu’ils ne font même plus leur travail. Avant, le boulot d’une radio, c’était d’aller dénicher. Après, tu as des gens à payer, pas de problème. Mais à côté de ça, tu es là pour dénicher les talents que les gens ne connaissent pas, pour essayer de les mettre en avant et faire un travail de développement, que ce soit les maisons de disque et tous les médias confondus.

Aujourd’hui, il n’y a aucun magazine qui fait ça. Le problème c’est qu’il faut faire du bruit énorme. Les clips, les séances studio, ça coûte de l’argent. Arrivé un moment, tu n’as plus rien dans les poches. Aujourd’hui en radio, tu écoutes que des trucs qui tournent en boucle, il n’y a même plus de découvertes. Tu écoutes une heure, tu sais tout ce qui se passe la journée, et ça nous laisse aucune marge manœuvre aux indépendants. Il y a plein de mecs comme moi qui ont la rage, des Ron Brice, Romano Le Stick, Junior Zy, Radikal Mc. Radikal Mc il a énormément de talent, comment ça se fait qu’il n’a pas d’exposition ? C’est à cause des médias, car on n’a pas l’argent pour le faire. On devrait accueillir les artistes. Et je trouve que c’est dommage, que tout le monde est fautif, et les rappeurs aussi. Il y en a plein qui ont tendu la perche, mais à côté de ça: « wesh, pourquoi vous laissez faire aux gens ce qu’ils veulent ? » Vous laissez les DA venir en studio avec vous, pour décider du refrain, s’il est bien ou s’il est pas bien.

On en parlait à la grosse époque de Skyrock, fin des années 90.

C’est toujours le même truc aujourd’hui, pourquoi c’est comme ça ? Explique-moi comment ça se fait qu’un DA aujourd’hui, il ne prend même plus rendez-vous avec toi. Avant de faire un album, tu fais un maxi avant, ça existe plus ça. Aujourd’hui un DA, son travail c’est d’aller sur internet regarder le buzz. Si y a du clic et y a du like, il prend rendez-vous avec toi. Comment ça se fait qu’on travaille comme ça, ça veut  dire qu’on laisse aucune chance aux artistes qui eux, font leur musique avec le cœur, mais qui ne veulent pas forcément s’exposer, aller mendier auprès des maisons de disques, parce qu’ils mettent toutes leurs forces dans la créativité de leur musique. Donc ça laisse aucune chance aux mecs comme nous, c’est dommage.

 

 « Prenez de l’argent, mais touchez pas à mon rap, s’il vous plaît « 

 

Il y a énormément de paramètres qui ont changé, la crise du disque aussi. Après, des mecs comme Gradur ou Demi Portion, ils ont réussi via internet, à trouver d’autres voies pour se développer.

Après, je mélange pas Gradur et Demi Portion. Demi Portion, je trouve qu’il a un parcours beaucoup plus noble. Parce que Gradur, il sort de nulle part, il a fait un gros buzz. Il s’est vanté de faire un album en un mois, pour moi c’est pas sérieux. Rien qu’un morceau, tu prends un mois à l’écrire. Si tu veux qu’il y ait du fond et de la forme. Maintenant, si on parle de la rue, bravo Gradur, même Kaaris bravo ! Moi, ma fille je ne lui fais pas écouter, parce qu’ils véhiculent un message trop négatif. C’est des mecs qui sont de la street, et objectivement, moi dans ma street je préfère franchement vendre des disques avec du rap et faire un truc que les jeunes veulent entendre, que d’aller vendre du shit ou de la chnouf. Dans la rue on fait tout pour s’en sortir. Donc si on peut le faire avec de la musique, tant mieux.

Maintenant, attention les mecs, parce que ce que vous faites c’est délicat. Il faut faire attention à ça, parce que le retour de flamme il est violent. Tous les petits jeunes aujourd’hui, qui sont perdus socialement, politiquement, qui sont dégoûtés de tout ce qui se passe, si tu leur tends à manger comme ça facilement, ils vont être super contents. Et ils vont croire que c’est la réalité du truc, ils vont entendre « on s’en sort, fais de l’oseille ». C’est facile, tout ce qu’ils veulent entendre. Un jeune, il a encore rien vu de la vie, c’est une éponge. Il voit un mec qui lui dit tout ce que ses parents veulent pas qu’ils fassent, il est super content le petit jeune.

Ça a toujours été comme ça, c’est l’adolescence aussi qui veut ça, non?

Oui, mais quelle image on va leur donner ? A notre époque c’était NTM, IAM. NTM c’est un groupe violent, d’accord y a pas de problème. Mais dans le fond, qu’est-ce qu’ils disaient ? Il n’y avait jamais de violence gratuite, c’était anti-système, mais ça disait pas « les meufs dans nos quartiers, c’est des putains, faut les baiser », « nique sa mère, les flics on les bute ». Ça c’est de la merde, c’est de la pure connerie. Un morceau comme « Sacrifice de poulet », c’était le refrain, mais dans les couplets, ils expliquaient pourquoi. Tu peux parler de la cité, mais dans un but positif.

Parce que les jeunes, quand ils parlent de rap dans nos cités, c’est quoi ? Si tu es un policier, que tu veux savoir ce qui se passe dans ta cité, t’écoutes un album de rap d’aujourd’hui, et tu vas savoir tout ce qui se passe, y en a qui te font un album avec ça. Alors qu’avant, c’était pas ça, on se cachait. J’y ai été en calèche, et j’ai jamais parlé une seule fois de prison dans ma musique. Parce qu’à la base c’est honteux. Aujourd’hui, ça devient un gage de gloire. Maintenant, par rapport à la street, je leur donne raison, prenez de l’argent, mais touchez pas à mon rap, s’il vous plaît.

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