Emika, la douce et sombre découverte de la rentrée

mardi 18 octobre 2011, par SURL.

Je dois avouer que la découverte de la chanteuse Emika est l’une des plus surprenantes de cette rentrée. Je suis tombé dessus un peu par hasard en naviguant sur l’iTunes Store et je suis littéralement tombé sous le charme de la chanteuse d’origine tchèque au parcours assez atypique.

Elle a passé son enfance à Bristol en Angleterre et son adolescence à baigner dans la culture dubstep du coin, avant de faire ses valises pour Berlin. L’élément déclencheur de sa carrière fut sa découverte du Berghain, bar mythique de la capitale allemande et véritable temple de l’électro outre-Rhin. C’est l’intensité dark de ce lieu qui poussa Emika à produire sa propre musique et la consécration vint lorsque l’un des DJ résident du Berghain passa l’un de ses titres lors d’une soirée anniversaire.

A force de détermination, c’est le label UK Ninja Tunes qui la fit signer en 2009 pour sortir deux ans après son premier album.
Et le moins que le puisse dire c’est que la chanteuse a réussi son pari en se créant un univers personnel assez bizarre mais tellement bon.
Ce mélange de calme et d’intensité, on le retrouve sur « Double Edge », le titre phare de l’album éponyme. Mais personnellement, c’est le titre un peu plus psyché « Drop The Over » qui marque le plus le territoire d’Emika avec ce mélange de dubstep et d’éléctro douce et sombre. Quand je dis dubstep, ne vous attendez pas à du Joker mais entendez bien une musique qui puise au fin fond des origines de son genre. A ses instrus ultra-travaillées, se rajoute la voix entraînante d’Emika qui, il faut bien le dire, reste l’atout charme de cet album et le titre « Professional Loving » en est le parfait exemple.

Cet album est d’une intense délicatesse – parfois peut être un peu trop répétitif- mais reste une belle réussite pour celle qui dit créer sa musique « à partir d’une idée pour ensuite trouver le son qui dramatisera le mieux son histoire. »

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