Kaaris, l’interview Talsadoum

mercredi 29 avril 2015, par Antoine Laurent.

« Maintenant, ils sauront pourquoi ils ont peur du noir. Maintenant, ils sauront pourquoi ils craignent la nuit. » Dans Conan le Barbare (1982), Thulsa Doom inspire la terreur, et ce malgré une chevelure un peu trop soignée pour tout bad guy digne de ce nom. Plus que l’ennemi principal de Young Schwarzenegger, ce serviteur du dieu-serpent Seth est surtout un Charles Manson en armure, version heroic fantasy. Un leader spirituel redouté qui suscite l’indivisible admiration de ses fanatiques.

On a longtemps cru que Kaaris, c’était un peu tout ça. Un chevalier noir qui découpait le rap français à grands coups de claymore. Le vilain dont le jeu avait besoin pour se renouveler. Mais deux ans après notre première interview et quelques heures après un concert de folie, le rappeur de Sevran nous a donné une toute autre image de lui. Oui, K2A est tranchant micro en main. Sanglant même, la plupart du temps. Mais Gnakouri nous assure ne vouloir « découper personne » et aimerait même, comme Jul, pouvoir se rendre à la Fnac acheter les disques de tout le monde s’il trouve un moyen d’y aller « sans qu’on [le] pète« .

Le Kaaris nouveau n’est qu’amour… avec ceux qui le lui rendent bien. Entre anecdotes sur son voyage au Mexique, sa volonté d’unifier les Français et son trône de numéro un, Talsadoum se dévoile.

Réalisation vidéo : Jonathan Morel

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