California Dream – Chap. 2 : Campus Life

jeudi 21 octobre 2010, par Antoine Laurent.
California Dream, où le récit des aventures d’un rédacteur SURLien au pays des non-maigres. Toujours en quête de concepts intéressants à partager, on a pensé qu’il pourrait être appréciable de suivre le quotidien et les expériences d’un de nos rédacteurs parti s’exiler à la frontière américano-mexicaine. Entre choc culturel, découvertes musicales ou seulement anecdotes de vie, suivez l’évolution d’un étudiant français au pays de l’oncle Sam.
……
Une des différences principales entre les Universités françaises et les Universités américaines est certainement la manière avec laquelle ces dernières savent s’occuper de leurs étudiants. Attention, je ne blâme pas nos chères facultés tricolores gratuites et ouvertes à tous, étant donné que je me considère heureux de ne pas avoir à payer trente milles dollars – comme c’est le cas pour mes collègues San Diegan – pour avoir douze heures de cours par semaine.
La verdure du campus de UCSD.
Mais tout de même. La conception même de la vie universitaire est à des années lumières de ce qu’elle peut être en France. Comprenez alors l’état de choc dans lequel j’étais lorsque j’ai vu pour la première fois les affiches annonçant ‘Fall Fest’, festival d’automne de la fac de UCSD. Un gigantesque concert gratuit en somme, avec en guest stars… Big Boi, et N.A.S.A pour le précéder. Damn. Les fonds généreusement fournis par les milliers d’étudiants américains ne sont pas si mal utilisés que ça après tout.
Mais avant tout cela, il est nécessaire de s’échauffer en s’adaptant au rythme de la vie universitaire ricaine. Vivre sur le campus était une nouveauté pour quasiment nous tous internationaux, et mine de rien, c’est assez étrange au premier abord. Vivre à l’université. Quel concept peu favorable aux autres concepts d’assiduité, de sérieux et de responsabilité. Il faut dire que les étudiants américains ne nous aident pas, étant donné que leur curiosité les pousse à venir s’abreuver avec nous, et à nous montrer à quoi ressemble une vraie party au pays de l’oncle Tom. « That’s the way we do it bro’ ! » … Il faut comprendre qu’à UCSD, les fraternités n’ont pas une très grande influence sur le campus, étant donné qu’un loi empêche la construction de Frat’ House, que vous avez déjà pu voir dans de nombreux films, qui abritent normalement les fêtes principales du campus. Du coup, les International House sont devenus le QG des buveurs de Keystone (50cts la canette).
En outre, bien plus qu’en France, il s’est développé en Californie tout un business autour des penchants autodestructeurs des étudiants à faire la fête. Les ‘Party Bus‘ sont ainsi présents à chaque sortie, sorte de limousine/boite de nuit/bus, qui réussissent à combler ce « trou » dans chaque soirée entre le moment où l’on quitte une fête pour se déplacer et terminer dans un club ou autre. Ce moment durant lequel l’éthanol commence à se faire plus discret, et où la motivation s’envole petit à petit. En CA, c’était tellement inconcevable qu’il fallait trouver une solution à cet interlude nocif pour le business. Et c’est sincèrement bluffant, j’étais le premier étonné de danser sur… Taio Cruz… dans un bus.
La fameuse bibliothèque de UCSD, qui a inspiré l’architecture de la forteresse de la dernière partie d’Inception
Enfin. Les States, c’est les red cups, c’est les Power Hour/Centurions (une centaine de shots de bières en cent minutes, télécharger l’application pour Itunes ici), c’est les ABC Party (Anything But Clothes), mais c’est aussi des affiches de malade.
ABC Party. Ici, tout le monde joue le jeu.
BigBoi a su enflammer son public, et le bonhomme a rappelé à tout le monde qu’Outkast, c’était plus qu’Andre 3000. Son interprétation de Mrs Jackson a semé l’hystérie, et tout le monde s’est pris à gueuler « I am for reeeeeeeeeaaal !« . Une scène de malade où des écrans géants diffusaient les clips des sons qu’il interprétait, et des étudiantes sur la scène pour l’accompagner… Shutterbug a finalement achevé tout le monde, et après avoir interprété des inédits, BigBoi nous a laissé rêver sur notre terrain de football après une bonne heure de show. La Californie, ça a décidément du bon.
En bonus, Shutterbug en live… Enjoy !

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My name is Paula Abu and I’m a 20 year old self-taught photographer born in Nigeria and raised in South London. I grew up loving everything to do with films…

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