Damso : ‘Je suis passé de l’enfer au paradis fiscal’

mardi 25 avril 2017, par Cathy Hamad. .
Quand on voit l’engouement suscité par le nouveau projet de Damso, il est difficile de croire que Batterie Faible n’a même pas soufflé sa première bougie. Entre introspection et extorsion, le rap de l’artiste belge s’est emparé en quelques mois de la scène francophone, affirmant son emprise par un tas de punchlines tout aussi sombres que mémorables. À trois jours de la sortie de son nouveau projet Ipséité et un peu moins d’un an après notre premier échange, on s’est entretenus avec Damso pour faire le bilan et analyser son ascension.

Il y a un peu moins d’un an, la plupart d’entre nous découvrait Damso avec un projet lourd et surprenant, l’inattendu Batterie Faible. Aujourd’hui, tout le monde attend avec impatience le deuxième album du rappeur belge, qui a même fini par leaker sous l’impatience des Internets quatre jours avant sa sortie officielle prévue le 28 avril. Ipséité, dans la continuité du travail du rappeur belge, révèle une recherche encore plus poussée de son identité propre. Un projet qui cherche à aller toujours plus loin, toujours plus « nwaar » avec des prods savamment sélectionnées pour poser des mots toujours aussi crus sur une vie bien réelle. Succès commercial, vision artistique, paternité… Damso approfondit les mêmes codes pour explorer les nouveaux univers de sa vie. Quelques mois après notre première rencontre autour de Batterie Faible, on s’est de nouveau entretenus avec l’auteur de « Amnésie » pour voir s’il était bien resté « débrouillard à jamais« .

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SURL : L’album démarre avec un track appelé « Nwaar Is The New Black ». C’est quoi ta définition de « Nwaar » ?
Damso : Nwaar ça vient de Zwaar en néerlandais, qui veut dire lourd. Noir qui veut dire sombre, très dark, c’est un peu ça. C’est ce que je fais comme musique, dark et très lourd, sombre et sale. C’est ce que ça représente. Et quand je dis « is the new black » c’est que c’est la nouvelle mode. Le noir je vais le remettre à la mode ainsi que ma musique.

Au moment de Batterie Faible, tu nous disais puiser beaucoup dans ta vie pour écrire du sombre. Penses-tu que tu peux continuer à faire du sale malgré ton succès, le bébé et plein de choses très positives qui te sont arrivées récemment ?
Oui ce sera toujours dark je pense, car je viens encore de constater que la vie reste hyper dark sur tout ce que je vis en général : les trahisons, les gens qui déconnent… Mais je crois que le dark c’est ma forme d’écriture. Même s’il y a des beaux événements, c’est ancré en moi, ce sera toujours du sale. Sauf si à un moment donné la vie, les gens et toute la terre changent réellement, mais je ne pense pas que ce soit possible.

Tu nous avais aussi dit texto que tant que tu n’avais pas fini ton projet, tu ne t’arrêtais pas. Tu ne t’es pas arrêté depuis Batterie Faible ?
Non pas du tout ! Et justement je suis fatigué. Je n’arrive pas à prendre de repos. J’ai toujours de l’inspiration et plein de prods à écouter. J’ai l’impression de perdre du temps lorsque je me repose. Je n’ai pas réussi à prendre des vacances car même quand j’en prends, j’écoute encore des prods. Je fais un peu chier les gens je crois.

 

« Je crois que le dark c’est ma forme d’écriture »

 

Tu as toujours ton BlackBerry ?
Toujours, mais je ne le prends plus sur moi parce que si je le perds, je suis dans la merde. Donc je le laisse chez moi.

Donc c’est plus cadré qu’avant ?
Oui, mais j’ai un autre téléphone sur lequel j’écris si besoin. J’ai tellement de choses dedans mon BlackBerry, ça reste un peu la base : j’ai mes punchlines, mes références…

Sur le nouvel album, tu as des morceaux qui ont été écrits avant Batterie Faible ?
Juste un morceau qui a été écrit en 2013, « Une Âme Pour Deux ». Sinon ils sont tous nouveaux, c’est dans Batterie Faible qu’il y avait des anciens.

Je te pose la question car sur Ipséité c’est comme s’il y avait deux parties. La première un peu sombre, dans l’esprit de Batterie Faible, et la deuxième qui explore un peu plus, une musique plus joyeuse, ce à quoi on s’attendait d’ailleurs quand tu nous disais que le prochain projet serait moins sombre compte tenu de l’évolution de ta vie.
Oui, c’est la vie quoi ! Je suis passé à la fois par des phases sombres et joyeuses… J’ai rencontré pas mal de difficultés dans d’autres domaines et j’ai appris à connaître les gens. Je ne peux pas comparer ça à Batterie Faible. Je le vois trop de façon artistique. J’entends les mélodies différemment. J’ai une approche totalement différente donc répondre à cette question c’est un peu difficile.

Donc le travail pour toi c’est toujours aussi sacré. Dans quel état d’esprit tu étais dans la préparation d’Ipséité alors que contrairement à Batterie Faible, tu avais un peu la confirmation que ta musique marchait et impactait les gens ?
L’expérience Batterie Faible, c’était compliqué parce que je venais juste d’un son dark, « Pinocchio« . J’ai été plus serein quand j’ai sorti « Autotune » et que j’ai vu que ça fonctionnait. Là je me suis dit : « ah oui je peux vraiment faire ce que je veux. » Et j’ai fait ce que je voulais, je continue toujours sur ce principe-là. Je n’ai pas la pression parce que je m’en fous du flop. Tant que j’aime ce que je fais, ça me va.

Entre Batterie Faible et maintenant, ta vie est passée d’un extrême à l’autre !
C’est clair ! En deux ans dans ma vie, je suis passé de l’enfer au paradis fiscal on va dire, mais au paradis quand même.

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Et comment tu dirais que ça touché ton écriture ?
Ça me fait rire parce que je pense surtout aux gens qui m’ont découragé et qui n’ont pas réussi. C’est une belle expérience. Le nombre de fois où j’aurais pu vraiment arrêter, je ne l’ai pas fait. Ça veut vraiment dire que le salut est personnel ainsi que la vraie chance. Il ne faut pas faire confiance aux gens avant de se faire confiance à soi-même. Il faut rouler avec les gens qui te font confiance, mais ça ne marche pas dans l’autre sens. C’est comme ça que je continue.

Entre les deux projets, des gens ont essayé de te décourager ?
Bien sûr. Il y a certains sons dans Ipséité où j’en parle, notamment quand je dis « Batterie Faible m’a fait perdre beaucoup d’amis ».

Tu travailles toujours avec la même équipe et dans le même environnement ?
Oui, mais ça s’est beaucoup professionnalisé. J’ai toujours travaillé un peu seul. J’avais mon ingé Fuentes (aka Krisy, ndlr) mais maintenant je travaille aussi avec Nk.f, l’ingé-son de PNL. Demain, ce sera peut-être quelqu’un d’autre. Dans mon art, j’essaie toujours d’atteindre l’excellence, je ne cherche plus à rester avec la même équipe maintenant. Pour mon bien-être moral j’ai les mêmes personnes autour de moi, ça c’est clair. Mais pour ma musique c’est totalement différent. Si demain je dois aller en Polynésie où à Porto, je vais y aller. Seul ou accompagné, ce n’est pas un souci. C’est mon oreille qui m’accompagne et c’est donc ma musique. Mes amis m’accompagnent pour ma vie privée.

Sur la question du clip de « Amnésie » que tu ne souhaitais pas clipper, tu réponds que le business a dépassé l’artistique. Tu peux nous raconter ?
Quand on arrive et qu’on te dit que c’est le son qui est le plus streamé, même si on ne me met pas le couteau sous la gorge non plus, on m’a mis devant des faits. Je suis dans un business et c’est le son qui a le plus streamé. Heureusement ou malheureusement pour moi, peu importe, les gens ont vraiment apprécié ce morceau et donc il fallait le clipper. Je suis dans un game, et puisque j’ai mis le son dans l’album, je dois clipper quoi ! C’est là que j’ai cherché un synopsis très artistique pour être un peu loin de tout ça. Finalement ça a fonctionné, tant mieux. On m’y voit de dos, les yeux bandés. Je voulais le faire vite fait, comme ça c’est fait.

Tu regrettes ?
Je ne regrette rien. C’est juste que ce n’était pas dans mes plans, et quand c’est pas dans mes plans, ça me bloque un peu.

 

« C’est mon oreille qui m’accompagne »

 

Mais au final tu trouves que c’est une mauvaise idée ?
Je n’en pense rien. Je l’ai fait c’est tout, c’est de l’art et c’est comme ça. Sauf que celle-ci était beaucoup plus personnelle que les autres.

Une punchline qui a été beaucoup reprise dans tes récentes interviews aussi justement c’est « disque d’or grâce aux streams ». Pour toi il y a une différence ?
Pour moi réellement, non. Mais pour pas mal de gens, oui. Il y a deux types de disques d’or : le disque d’or commercial, c’est-à-dire les fans qui achètent pour ton image et parce que ton son passe à la radio, et puis il y a le disque d’or qu’on achète parce qu’on aime la musique. Cette phrase veut dire beaucoup de choses, c’est un peu une pique aux haineux. A côté de ça, c’est aussi pour dire que finalement, malgré le fait que je n’ai pas fait beaucoup de clip, les gens ont juste apprécié ma musique et tant mieux. Que ça reste comme ça. Je préfère que ça ne parte pas dans un succès où on aime juste mon image sans spécialement kiffer mes sons.

Dans cet album Ipséité, tu accordes beaucoup plus d’importances aux prods qu’avant, et surtout tu fais très attention à tout le temps bien les créditer, à mettre leur nom en avant.
Bien sûr. J’ai écouté pas mal de prods, cent par jour au moins. Certaines nuits, j’en écoutais beaucoup plus. Je voulais arriver à un stade où mon oreille s’habitue à une certaine constance dans ce que j’appelle une bonne production. J’ai pris du temps pour écouter, pour me dépasser dans les flows, pour me surprendre à aimer certains projets. J’ai pris beaucoup de temps pour ça.

À te surprendre comme avec Yuri sur le morceau « Peur d’Être Père » par exemple ?
Oui exactement ! Même pour une autre personne qui s’appelle Wantiinga sur « Lové ». J’ai testé sa prod, alors ça n’avait rien à voir avec ce que j’écoutais et j’ai testé.

Sur « Mosaïque », tu as trois prods différentes.
C’est deux prods différentes mais à la fin j’ai remis la première que j’ai juste pitché (rendre plus lent et plus grave). Ces personnes ne se connaissent pas du tout. Je fonctionne au feeling : j’aimais bien, je les ai mises dedans. Ça a créé une atmosphère qui allait bien avec le morceau, j’ai mixé, j’ai créé des intonations.

Tu ne vois toujours pas de l’intérêt de faire des feats si y’a pas une alchimie artistique mais entre les deux projets, tu as eu Vald, Booba, Benash…
Il y avait l’alchimie avec les trois. Avec Vald, on s’est posé, on a discuté, on a bu ensemble, on a fumé pas que des cigarettes… Benash, on s’est vu au studio avec tout le 92i. Que de l’alchimie donc. Mon discours n’a pas changé et ne changera pas. Après on sait jamais s’il y a Rihanna ou d’autres gens comme Mylène Farmer, je dis pas… Mais je préférerais quand même qu’il y ait de l’alchimie.

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Sur Ipséité, tu dis que tu as vraiment pris le temps par rapport à Batterie Faible d’explorer et de tester plein de choses. C’est pour ça selon toi qu’il est plus abouti ?
Il est plus complet oui, mais très différent. Batterie Faible est complet pour moi. La vision que je voulais avoir de ce projet, je l’ai eue et je ne peux rien y ajouter. Sur Ipséité, je voulais juste aller plus loin dans certaines découvertes. Je voulais arriver au bout de mes connaissances, de mes capacités… En ce sens-là, il est abouti. J’ai pris beaucoup plus le temps.

On peut dire que prendre le temps aujourd’hui c’est un nouveau luxe que tu peux t’accorder ?
Oui. Pour Batterie Faible, il fallait du lourd, c’est pour ça que je l’ai construit en fonction. J’ai compris maintenant que j’allais prendre le temps. Comme je kiffe ce projet Ipséité, je peux l’écouter pendant longtemps ! J’ai envie sur le prochain de ressentir le même truc.

Mais y’a pas mal de projets que tu as annoncés comme BruxellesVie, sur lesquels tu sembles vraiment prendre le temps.
Oui mais BruxellesVie c’est encore différent. Il y a plein de nouveautés, je me suis embarqué dans de nouvelles choses. J’aime bien prendre le temps, mais quand c’est avec d’autres artistes c’est beaucoup plus compliqué. Je voulais vraiment faire un truc avec tous les artistes de ma ville, mais chacun en même temps à commencer à percer, donc c’est devenu plus compliqué.

Justement sur les rappeurs de ta ville. Dans le clip « On Est Haut » de Caballero et JeanJass, on retrouve les artistes de la scène belge mais pas toi ni Hamza. On a un peu l’impression que tu aimes cette scène, que tu as envie de la promouvoir mais que tu t’en tiens quand même un peu à l’écart.
Parce qu’on n’est pas un boys band ! Je promeus une musique qui vient de chez moi pour qu’ensuite la musique soit appréciée. Je ne promeus même pas des artistes, mais la musique en général. Si je commence à promouvoir les mêmes artistes que les médias français et belges qui recopient les médias français, c’est nul. Tandis que si tout le monde parle de la musique belge, de la scène belge sans citer des noms, juste par exemple une page sur Roméo Elvis (ou Damso ou Hamza), et qu’on parle vraiment de la musique belge etc… et bien automatiquement le rap belge aura « une identité ». On ne sera pas un boys band à la con, parce que ce truc-là est en train de détruire tous les autres rappeurs qui sont moins connus et qui ne le seront pas parce qu’on parle toujours des mêmes. Donc je préfère promouvoir la musique belge.

Tu dis aussi que tu détestes le fonctionnement de l’industrie. Avant c’était un peu factuel, parce que tu avais des soucis pour la promo, etc… Et maintenant ?
Attention, quand je dis l’industrie, je prends tout le monde. J’ai eu besoin de l’industrie de la musique pour pouvoir être connu. Mais l’industrie et les fans veulent tout le temps du nouveau. Du coup ils ne prennent plus le temps d’apprécier la musique. Dans ce sens-là, je ne crache pas sur les maisons de disques qui m’ont aidé finalement mais plutôt sur tout ce jeu là de devoir tout le temps produire. Maintenant un album a une durée de vie de six mois en général. Apparemment pas pour Batterie Faible, j’en suis très content. J’ai recherché ça de nouveau car je bosse sur des punchlines et des trucs que je pense, on ne peut pas comprendre en une seule écoute. Je les travaille pour qu’on puisse comprendre, après plusieurs écoutes. C’est ça qui fait vivre le morceau.

Maintenant que tu es un peu plus connu, tu n’as pas eu l’impression que la balance s’était inversée ou en tout cas équilibrée ? Est-ce que tu peux prendre le dessus sur tout ça maintenant ?
Moi c’est différent. Connu ou pas connu, j’ai toujours refusé ça. Je ne vais pas me presser, je vais toujours prendre le temps de faire ma musique. C’est une critique générale, mais pour moi, ça ne changera jamais.

Je voulais aussi revenir sur ton rapport avec le public aujourd’hui. Tu t’amuses avec lui, tu lui balances des alphabets grecs… C’est une nouvelle relation ?
Même avant je m’en amusais. Je me souviens, j’avais un son qui s’appelait « Ma Putain » qui était très glamour. C’était en 2014, je n’étais pas connu, j’avais juste mon petit public et je teasais le clip qui sortait dans cinq jours. J’avais fait les « Jours Jouir ». « Jouir -5 », « Jouir -4 » … J’avais mis des photos de femmes en Avatars sensuelles… J’ai toujours eu ce lien avec le public, j’étais parti dans des délires avec une salle d’attente et je barrais chaque son qui sortait jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien…

 

« On ne peut pas comprendre en une seule écoute »

 

Mais ce jeu-là n’a-t-il pas changé maintenant que le public est plus large ?
C’est un kif! Je m’amuse, j’aime bien. Sinon je fais un clip, un deuxième un troisième l’album et là, je fais une séance de dédicaces… Ça m’ennuie.

Tu as besoin d’avoir ce retour du public, ça te stimule en fait ?
Oui c’est clair, je ne suis pas une machine. Quand j’ai une idée, je parle direct au manager, on kiffe, on retravaille, on pète les plombs… C’est un kif.

Dans Ipséité, on disait tout à l’heure que l’écriture était très proche de la réalité comme à ton habitude. Mais dans cet album, on a l’impression que la nouveauté c’est beaucoup de références au mystique et au spirituel ?
Oui, j’ai grandi peut-être. J’ai pris du temps pour acquérir plus de culture et de remise en question, plus profonde et pertinente. Je ne parle jamais de quelque chose que je ne connais pas, et personne ne connaît Dieu. Ma façon de parler de Dieu était de remettre en question tout ce qu’on m’a appris au catéchisme, et réflechir à où ça va me mener… Je ne l’ai pas fait avant et j’y pensais même pas parce qu’il faut du temps pour penser à Dieu. C’est marrant. J’ai pu ainsi mûrir le titre « Dieu Ne Ment Jamais ». Je pense que les gens ne vont pas comprendre tout de suite. Il y a plus que des punchlines. Je l’ai écrit comme une sorte de peinture où il faut vraiment prendre du recul pour comprendre.

Il y a en effet ce morceau-là mais il y aussi des références au spirituel un peu parsemées dans tes morceaux.
Mais je flippe un peu avec tout ce qui se passe ! Je suis agréablement surpris et malheureusement déçu, par pas mal de gens. Dans tout ça, Dieu ressort parce que finalement je me pose des questions, je me dis : « je me trompe où ils sont tous mauvais ? » Mais j’ai eu un fils donc je me dis : « bah non lui ne sera pas mauvais. » Je pars parfois dans des réflexions en regardant mon gosse et je me mets dans la peau de quelqu’un que je n’aime pas, et je me demande comment son père l’a regardé quand il était jeune, et pourquoi il est devenu le traître qu’il est devenu par exemple. C’est dans mes textes : il y a de la spiritualité un peu partout parce que c’est vraiment des questions que je me pose.

Tu en parles un peu dans « Peur d’Être Père ».
Bien sûr.

Le dernier morceau « Une Âme Pour Deux » tu peux nous en parler ? Tu laisses ton auditeur sur une note assez sombre et violente…
Ce morceau je l’avais d’abord appelé « Ipséité ». C’est l’histoire d’un mec qui essaye de voler l’âme de quelqu’un d’autre, et pour cela, il faut qu’il puisse reproduire la chose qui le caractérise le plus. C’est l’ipséité. C’est ce qui fait que tu es toi et pas quelqu’un d’autre. Mais si je gardais le titre, ça aurait été trop facile. Ceux qui vont réfléchir vont se dire qu’on termine l’album sur la définition même du projet.

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