[Random Interview] Boon x it-shoes

mercredi 2 mai 2012, par Joackim Le Goff.

La culture urbaine, c’est la rue qui la compose. Les tendances, ce ne sont pas les stars qui les lancent, c’est vous. Histoire de se tenir au courant de ce qui se passe au cœur des villes, voici les Random Interviews. Le concept ? L’équipe de SURL va arpenter le bitume pour venir à votre rencontre et vous poser quelques questions. Découvrir les dernières nouveautés, les artistes à suivre et les marques à surveiller directement depuis le terrain, c’est aussi ça l’esprit SURL.

Se lever un samedi pour traîner dans le métro avant 12h, c’est un bel exploit. Une courageuse expédition nécessaire pour partir à la rencontre de Boon Nguyen alias le gérant de It-Shoes, tout simplement le magasin le plus frais du XVIè arrondissement. Voire de Paris. L’accueil est chaleureux, le café est bon et l’ambiance posée au milieu de sa sélection sneakers. Ca valait le coup de zapper une grasse mat’.

SURL : Salut, peux-tu te présenter aux lecteurs en quelques mots ? 
Boon : Je m’appelle Boon, responsable achat et gérant de la boutique It-Shoes. Que te dire sur moi ? En quelques mots : simple, convivial, souriant enfin pas tout le temps, mais cool ! La boutique se situe au 122 rue Victor Hugo, dans le XVIè.

La question qu’il faut poser à un fan de sneakers : si tu devais choisir une paire à emmener sur une île déserte ?
Franchement … Ta question est dure ! Air Force 1, low, all white, classique ! Sinon, une deuxième paire ça serait des tongues, pour le soir, cocktail au bord de plage à regarder le coucher de soleil.

Le dernier arrivage qui t’as particulièrement plu ?
Le dernier arrivage qui m’a plu, c’est la gamme Select du Coq Sportif. Déjà je suis un fan de la marque, et surtout l’idée d’une collection basée sur l’authenticité, distribuée dans seulement 10 points de vente, c’est hyper intéressant. C’est aussi intéressant d’évoquer une marque française.

Ton album du moment ?
Je passe en boucle la discographie de P. Diddy, son premier album. Marvin Gaye aussi, puis sinon j’écoute beaucoup de Bossa Nova quand il fait beau. Quand il pleut, j’écoute du … Johnny Halliday ! (rires)

La série que tu ne rates pas ?
En ce moment c’est Friends, back to basics ! On me parle de grosses séries qui sortent, Dexter, Games of Throne, mais je suis old school. J’apprécie le côté fantaisie, camaraderie, ce qui me fait bien kiffer parce qu’on retrouve pas forcément cet esprit à Paris.

Tu serais quel personnage de Friends alors ?
Moi j’suis Ross ! C’est le meilleur : il a des gimmicks, un répondant et un jeu d’acteur vraiment intéressant. Ross a un truc en plus, qui me ressemble.

Dernier coup de coeur artistique ?
Tim Burton. Ma femme est hyper fan, quand j’ai été voir ça m’a vraiment bluffé. La plupart des expo sur les grands artistes sont souvent galvaudées, ne vont pas en profondeur. Alors que là c’était très riche. A part ça, je bosse beaucoup donc c’est surtout des marques de prêt-à-porter ou de chaussures. Par exemple, une marque au Japon qui s’appelle Trove, inconnue au bataillon mais super intéressante. Pareil, mon blog coup de coeur est aussi japonais, James R McNelly : il référence tous les produits japonais un peu High-End et compagnie. Je suis dans cet esprit depuis bien longtemps.

La pièce indispensable dans ta penderie ?
La petite chemisette hawaïenne, à la Magnum ! C’est une des grosses tendances de cette été, avec tout ce qui est motifs africains. En attendant le camo militaire à la rentrée …

La Air Yeezy 2, pour ou contre ?
Contre. Je trouve qu’on fait un tapage médiatique sur cette chaussure, alors que techniquement y’a rien. J’ai jamais aimé la première, je trouve qu’il y a des produits chez Nike beaucoup plus intéressants et avec une grosse capacité. Par exemple, la Air Force low camouflage est sortie et c’est hyper innovant parce que ça s’est jamais fait sur ce modèle. Maintenant c’est une tendance du moment, mais non la Air Yeezy 2, j’adhère pas.

Un endroit dans Paris à nous conseiller ?
L’Homme tranquille, dans le XVIIIè. Le dernier bar/bistrot parisien. La personne en cuisine est une mère de famille de 50/60 ans et son fils tient le service. Un vrai phénomène. Rien que de l’écouter ça donne envie de sourire : le mec est tout le temps joyeux et à cheval sur l’élocution. La première fois que je suis venu je pensais que c’était un acteur, je me croyais dans une pièce de Molière !

Un message à faire passer aux lecteurs ?
Passez nous voir ! Ca manque de personnes qui s’intéressent à des points de vente comme le nôtre et qui mettent en avant la qualité française. On est un beau pays, avec beaucoup de créativité, de savoirs-faire et de gens motivés.  Maintenant il faut juste se réunir et faire marcher un pays plutôt que faire marcher un business.

On termine par la question traditionnelle, si tu étais un plat ?
Le « Tigre qui pleure ». Un plat du restaurant de ma maman : une  pièce de boeuf coupée en fine tranche, avec une sauce sucrée/salée et pimentée. C’est vraiment le plat qui me représente bien : ça a l’air délicieux au regard et excellent quand tu en manges ! Un alliage entre le fort et le doux (rires) !

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