Bavoog Avers réunit ses troupes avant le festin

mercredi 8 octobre 2014, par Ken Fernandez.

C’est à domicile que la dernière branche de l’Animalerie, Bavoog Avers, a décidé de faire découvrir son prochain EP à ses fans. Quoi de plus logique que la capitale de la gastronomie pour le lancement du projet Pannacotta ? C’est donc au Ninkasi Kao, à Gerland (Lyon), que les gones ont décidé d’assaisonner le public de leurs plus beaux morceaux. Sont venus renforcer les troupes l’acidulé VALD et les carnivores de l’Animalerie (presque au complet), sortis de leurs cages pour l’occasion.

Très loin de l’ambiance tamisée du restau où tu emmènes ta meuf pour te faire pardonner d’avoir squatté FIFA toute la semaine, la « Pannacotta Release Party » marquait le lancement du premier projet des Bavoog Avers. Point gastronomie pour les non-initiés au rap canut : les Bavoog, créés à l’été 2013, se composent de quatre emcees de la jeune garde de l’Animalerie, à savoir Cidji, Dico, Kalam’s (qui forment les CDK), Nadir et Ciucci, leur DJ.

Mais en guise d’apéro, c’est VALD, le flingueur le plus épicé du milieu, qui chauffe la salle accompagné de ses acolytes Ad&Inch. Depuis pas mal de temps sur le circuit, le rappeur est en train de faire son trou et son EP NQNT, sortie prévue le 27 octobre, s’annonce corsé. Le phrasé de Sullivan est plus tranchants que le couteau de cuisine de papi ; son flow n’a rien à envier à personne. Le son est lourd, la salle accroche : un set vraiment efficace avec en point d’orgue les énervés « Shoote un Ministre » et « Autiste ». La mise en bouche fut agréable.

Comme les Bavoog ne font pas grand chose comme les autres, on passe de suite au dessert avec les sons exclusifs de leur double EP à venir. Et à Lyon, on n’y va pas avec le dos de la cuillère : avec un seul son de sorti avant le concert, c’est un public curieux qui écoute les premières notes. L’énergie des Bavoog fait rapidement mariner la foule, enchantée par ce set où plaisir sonore et one man show se mélangent. Les quatre rappeurs sont complémentaires, dans le même délire et leurs différents flows aromatisent des instrus assez hétéroclites. Au menu : un peu de tout, on sent que les garçons sont attirés par des instrus électros franchement originales – ça ne plaira pas à tout le monde, c’est garanti. Dans tous les cas, les Bavoogs avaient clairement mangé du Lyon. Chaque lundi, le groupe sort une nouvelle sucrerie sortie de leur EP sur la toile. Fais gaffe à ton diabète.

En guise de plats de résistance, Kacem Wapalek vient éplucher quelques-uns de ces classiques. « Quelle est la différence entre un hamburger ? » – un lyric qui fait mouche dans un Kao où l’on préfère servir des cheeseburgers que de la soupe. Ses textes restent toujours très impressionnants et à Lyon, Kacem est le roi. Le gueuleton peut continuer. Pour terminer, un petit café, sans sucre mais avec quelques freestyles bien sentis de la part de l’Animalerie, de VALD avant qu’Ethor Skull, Thriller, Hakan le Grand et Missak se joignent au repas. Tout le monde balance la sauce, ; la foule peut repartir la peau du ventre bien tendue. Mais loin d’être écœurée par cette ribambelle de saveurs, nul doute qu’elle demande du rab.

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