Blueprint 3 : Game Hova ?

mardi 1 septembre 2009, par SURL.
 

S‘il ne sera disponible chez les bons disquaires qu’à partir du 11 septembre, le tant attendu Blueprint 3 de Mr Jay-Z tourne sur le Net. Déjà, cet opus déchaîne les foules et les passions. D’un côté, certains crient au scandale, d’autres au génie. N’en déplaise au puristes, le grand manitou du hip-hop a décidé de s’appuyer sur la nouvelle génération du mainstream, et s’inspirer de son style. Les participations de Drake, Kid Cudi, et Jeezy (super bon sur son couplet, comme toujours) le confirment. Plus flagrant, contrairement au réquisitoire old school D.O.A., Jay s’est carrément permis d’utiliser l’auto-tune à son tour. Pour ou contre, c’est comme ça, faudra faire avec. Lyricalement, le magicien new-yorkais ne s’est pas vraiment surpassé : il sort de son chapeau une quantité honnête de punchlines dingues, mais se cantonne parfois à une relative superficialité, à l’image du style adopté par Common sur le skeud Universal Mind Control. L’ambiance générale de l’album se prête peut-être à cela. Quelle ambiance ? Du commercial assumé, mais de qualité.

A ce jeu, Jay-Z s’est associé au champion toute catégorie. Nouveau Pape des ventes, Kanye West est un alien, tellement ses productions échappent au commun des mortels. Mieux qu’un antiquaire, le Don fait du neuf avec du vieux, et ça claque. Chaque beat est polissé, peaufiné, pour les petits et les grands. Les sonorités si particulières de 808 & Heatbreak déteignent assez nettement sur l’ambiance générale de ses tracks. « Hate et Young Forever » l’attestent. Mieux, les hypra-talentueux Inkredibles, dont nous avions déjà touché quelques mots, suivent le mouv’ et délivrent la meilleure prod’ de leur jeune carrière sur « Real As It Gets« . Sans parler des vétérans Timbo et Neptunes. Du vrai travail d’orfèvre.

N’en dévoilons pas trop, chacun se fera sa propre opinion . Très soigné, cet album devrait facilement marquer les mémoires sans être aussi révolutionnaire qu’un Black Album en son temps. S’éloignant de son champ artistique habituel, Jay-Z a pris le meilleur de la nouvelle vague électro-pop-rap, saupoudrant le tout d’une fine pincée de soul. Le résultat final n’est pas aussi surprenant – voire impressionnant – qu’on le souhaiterait, mais quelques grands crus (« Thank You », …) ajoutés à un enrobage particulièrement gourmand convaincront la majorité d’y goûter. Non sans plaisir.

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