California Dream – Chap. 1 : Tortilla Time

dimanche 26 septembre 2010, par Antoine Laurent.
California Dream, où le récit des aventures d’un rédacteur SURLien au pays des non-maigres. Toujours en quête de concepts intéressants à partager, on a pensé qu’il pourrait être appréciable de suivre le quotidien et les expériences d’un de nos rédacteurs parti s’exiler à la frontière américano-mexicaine. Entre choc culturel, découvertes musicales ou seulement anecdotes de vie, suivez l’évolution d’un étudiant français au pays de l’oncle Sam.
……
Tout San Diegan qui se respecte a indéniablement une part de Méxicain enfouie au fond de lui. Je savais qu’à travers mon voyage, je devrai faire une escale au pays de nos bourreaux d’Afrique du Sud. Mais je n’imaginais pas que ça arriverait si vite.
A peine débarqué en Californie que l’appel des tortillas se fait sentir. A quoi bon résister. Vingt minutes de bus/trolley plus tard, me voilà en train de tranquillement rentrer chez les latinos à pied, entouré d’innombrables travailleurs mexicains qui font l’aller-retour tous les jours. Quelque chose me dit que dans l’autre sens, ça ne sera pas la même histoire.
Si vous avez quelque peu écouté vos cours de géographie du lycée, vous savez que San Diego et Tijuana sont ce qu’on appelle des villes jumelles : une conurbation de 13 000km² qui abrite plus de cinq millions d’habitants. Difficile donc de ne pas y faire une escale. Sauf que, en l’espace d’une petite dizaine d’année, « TJ » est devenu une des villes les plus dangereuses du monde, en attestent les nombreux diaporamas sur le sujet (ici, ou ). Donc autant s’éclipser, et s’enfoncer plus profondément dans les terres mexicaines. Cinq heures de vol plus tard, me voilà à Guadalajara.
Guadalajara (prononcé « Gwadalarala »), c’est un peu au Mexique ce qu’est Nottingham à l’Angleterre : une ville en croissance constante qui ne cesse de rajeunir, d’où une efflorescence culturelle ahurissante qui donne à cette ville un charme particulier. Entre sculptures décalées et graffs Mayas, GDLJR a su se créer une identité qui s’exprime dans chaque recoins de son centre-ville. En outre, cette ville est aussi réputée pour son agitation nocturne, pour ses petites habitations qui se transforment en véritables bars une fois la nuit tombée, dans lesquelles l’ont peu se cuiter à l’alcool local, le Mezcal. Sorte de Téquila non distillé, il n’est pas rare de trouver un véritable ver se mouvoir au fond de la bouteille. Appétissant. Pas autant que la combinaison Téquila/citron/sauterelles dont j’ai pu faire l’expérience. Si on a traversé l’Atlantique, après tout, ce n’est pas pour rien.
Le temps de rencontrer un stagiaire français travaillant pour un magazine mexicain de culture urbaine, de négocier un partenariat avec SURL et de boire un dernier verre au Barrio Chine, bar hype de la ville, que je m’en vais vers la fameuse ville étudiante prénommée Puebla.
Puebla est connue pour abriter UDLA, Universidad De Las Americas, une université relativement reconnu qui héberge de nombreux étrangers (250 français cette année à ce que j’ai pu entendre !). Et qui dit ville étudiante, dit bars de qualité. A l’image de certains pays nordiques, Puebla a crée de toute pièce une ville dans la ville : Container City. C’est en cela qu’une trentaine de bars se sont installés dans des…conteneurs du même genre que ceux que l’on trouve dans les docks de chaque port. Et chaque bar abrite une ambiance différente, sans pour autant qu’aucun ne vienne entacher l’homogénéité du lieu. Après avoir été témoin de la popularité croissante de Stromae au Mexique, je rattrape mon bus pour dormir durant les neuf heures de trajet qui me séparent de Guadalajara (ndlr, le Mexique c’est 4-5 fois la taille de la France).
Dix jours de voyage, et un tatouage chez le meilleur tatoueur du Mexique (Indio Reyes) plus tard, je saute dans mon avion, survole les magnifiques côtes de Baja California, et me retrouve de nouveau à Tijuana. A vingt minutes de chez moi en somme.
Oui mais non. Vingt minutes pour rentrer au Mexique, deux heures trente pour en sortir. Sans aucun doute la file d’attente la plus longue que je n’ai jamais vu.
« What were you doing in Mexico ? Do you have any drugs on you ? »
A prononcer avec un très fort accent français : « Yes, 20kgs, at least. »


Prologue.

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