California Dream – Prologue

dimanche 12 septembre 2010, par Antoine Laurent.
California Dream, où le récit des aventures d’un rédacteur SURLien au pays des non-maigres. Toujours en quête de concepts intéressants à partager, on a pensé qu’il pourrait être appréciable de suivre le quotidien et les expériences d’un de nos rédacteurs parti s’exiler à la frontière américano-mexicaine. Entre choc culturel, découvertes musicales ou seulement anecdotes de vie, suivez l’évolution d’un étudiant français au pays de l’oncle Sam.
L’expatriation outre-Atlantique, c’est assurément le meilleur moyen de se rapprocher de l’épicentre d’une culture urbaine et musicale dont tout lecteur attentif de SURL est addict. Voilà ce qui constitue une des motivations premières, une des raisons qui relativisent les 21h de voyage qui sépare notre hexagone de ma terre promise, San Diego. Terre promise dans le sens où Gym Class Heroes se produit le 24 septembre, et Kid Cudi un peu plus tard dans l’année… Toute personne qui réalise ça me permettrait d’utiliser le champ lexical de la ruée vers l’or, même si les pépites tant espérées sont d’une nature totalement différente.
Départ de Lyon, escale à Francfort, puis arrivée à Chicago. A peine le temps d’admirer quelques portraits du dieu suprême et de remarquer qu’ici, additionner tenue de travail et ensemble du-rag/casquette ne choque personne, que je me retrouve déjà dans mon 747 à destination de la West Coast adorée de Mr. Shakur.
Déjà, quand on vous offre un pack sandwich-Mars-Doritos-fromage-Coca à 4h de l’après-midi, on se dit qu’il y a un problème. A croire que l’intégration américaine débute dans l’avion : on vous engraisse telle une dinde avant Noël pour que vous puissiez vous fondre dans la masse. C’est donc sans surprise que je remarque à mon arrivée qu’il n’y a pas de minces, et que la population se divise entre « athlètes » et fast-foodiens. Entre gorilles charpentés et orang-outang rondouillards. San Diego est connu pour abrité le plus grand zoo du monde, j’irai peut-être y faire un tour dans l’espoir de trouver des énergumènes qui, comme moi, ne dépassent pas la barre des 80kgs.
Non, ce n’est pas un mythe. Une petite promenade dans la banlieue d’SD suffit à comprendre qu’un cliché, c’est parfois bien plus proche de la réalité que l’on ne le croit. Un drapeau étoilé à ma gauche, et un fast-food à ma droite. Tout ça à travers des quartiers résidentiels dont l’architecte est un mec déprimé, blasé et adepte du travail à la chaine. Mais mine de rien, on doit reconnaitre que ça a un certain charme, notamment pour ceux qui ont surkiffé San Andreas.
A l’approche de la plage, mon cœur s’emballe. Baywatch, here I come. Cette fois-ci, je suis heureux de ne pas être surpris. Tout est bien là, de l’immense plage de sable fin jonchée de terrains de basket et de playgrounds divers, à la petite cabane surélevée dont on espère voir David Hasselhof sortir en courant. Même les phoques qui se prélassent à côté des (rares) baigneurs ne font qu’égailler cet ensemble étrangement attractif.
Cali, here I am.

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