Ghostpoet

jeudi 3 mars 2011, par Alix Bourdelon.


Des artistes qui mêlent des beats électros dégueulasses à un flow hip-hop, on en a déjà assez mangé. Mais un artiste qui associe des beats dubstep à un hip-hop lent et presque nonchalant, ça intéresse. Surtout quand le MC s’appelle Ghostpoet.

Le londonien, d’origine nigérienne, avait déjà conquis avec son EP gratuit, The Sound of Strangers où il a su s’entourer de belles manières avec Dels et Rox ou Michachu – à ne pas confondre avec Pikachu. Mais surtout, le son qui en ressortait état vraiment spécial, une sorte d’expérimentation presque fantomatique où la narration passe au rang d’art grâce à la voix suave de Obaro Ejimive, version rajeunie des Streets ou des Roots Manuva.

Avec son dernier LP, « Peanut Butter Blues And Melancholy Jam », Ghostpoet balance, autant le dire directement, un OVNI. Ses expérimentations sont passées à un autre niveau et l’alliance électro/dubstep/hip-hop n’aura jamais été aussi délicieuse et dark. Sa voix est parfaite pour raconter ses histoires qui touchent absolument tout.

Et pas pour rien que la BBC ait catégorisé son album comme un des meilleurs LP de l’année sortis de nulle part. Ou que le génial Gilles Peterson l’ait signé sur son label, Browswood, caverne géante à talent.

Ghostpoet – Survive It

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