[Report] Openair Frauenfeld 2012

mardi 10 juillet 2012, par SURL.

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Si vous lisez SURL assez régulièrement, nul doute que vous avez déjà entendu parler de l’Openair Frauenfeld. En gros, c’est le plus grand festival hip-hop du monde (Coachella c’est un peu autre chose). Perdu dans un coin de la Suisse à la frontière de l’Allemagne, le festival rassemble chaque année près de 150 000 personnes venues apprécier les performances des meilleurs artistes du moment. Nous avons envoyé un de nos gars sur place à défaut d’avoir pu y aller nous-mêmes. Promis on se rattrape l’année prochaine.

Au programme cette édition 2K12, des noms comme Nas, A$AP Rocky, 50 Cent, Yelawolf, Drake, Rick Ross, Wiz Khalifa, Mos Def ou Lord Kossity (sic). Alors ça vous parle ?

22h30, Jeudi 5 Juillet. Départ sous la pluie de Clermont-Ferrand. Arrivée sur les lieux à 6h du mat’ le vendredi, sous un temps acceptable mais surtout au beau milieu de milliers de personnes déjà chaudes comme la braise, qui s’ambiancent à coups de bières et de bangers à gogo. Des allemands, des vrais quoi !

Juste le temps pour nous de s’installer rapido et d’aller prendre la température du côté des Looptroop Rockers qui ont parfaitement joué le jeu. Une bonne prestation, sans plus, mais propre pour commencer ce festival.
Après, on va voir le ricain Royce Da 5’9 qui élève un peu le niveau avec un set endiablé et énergique : une performance à la hauteur de nos attentes. Mais l’Openair Frauenfeld, c’est ça, on ne sait où donner de la tête et le plus fou reste à venir. Après un détour à la buvette malgré la bière à 7 francs suisse, on décale voir Mac Miller.
On avait pas prévu les bottes, on était plein de boue. Puis il faut dire qu’au contraire de certains festivals, celui-ci n’est pas un dédié à la mode : les gens viennent pour la musique et la bonne ambiance. Un vrai melting-pot des genres tous ralliés à une même cause, le Hip Hop et la fête !

Mac Miller entre donc en scène en fin d’après-midi pour un show d’environ 1 heure. « Loud », « Donald Trump », « Knock Knock », tous ses tubes y passent et le minot du festival assure comme un grand face à un public venu l’applaudir et déjà bien présent. Le MC de Pittsburgh est connu pour avoir une présence scénique énergique, on acquiesce. Jusqu’ici tout va bien, notre groupe est au complet et on est encore assez lucide pour ne pas se perdre dans la foule.

Après un détour par les stands et une bonne dose d’eau dans le stand Axe plus un bon sandwich, on continue avec J-Cole. Ok, on avoue qu’on attendait avec impatience 50 Cent et qu’on a profité du show de  J-Cole pour recharger les batteries plutôt que de jumper sur « Work Out ».
Enfin ! 1 heure de pause s’offre à nous et on en profite pour aller se poser au camp de base se dégourdir un peu les jambes. On a un peu honte de notre bivouak à côté des installations allemandes de luxe, on a pas osé squatter leur barbeuc et surtout leurs meufs, mais on note quand même leur bonne mentalité.

20h50, on traverse le domaine direction la grande scène pour 50 Cent l’une des tête d’affiche du festival. BIM ! Le rappeur accompagné de son accolyte de toujours Tony Yayo, enchaîne ses plus grands hits : « Ayo Technology », « Pimp », « Many men », « In Da Club ». Mais surtout il s’est autorisé des clins d’oeil à des artistes comme Bob Marley en balançant « One Love  » entre deux de ses sons histoire de chauffer encore un peu plus l’audience.
On clôture le show de Fifty sous la pluie et on court se mettre à l’abri, on hésite pas à bousculer deux-trois molosses allemands pour se réfugier au stand Playstation. C’est là qu’on a commencé à perdre des gens dans la bataille. Dommage, ils ont loupé Drake et Wiz Khalifa.

Après quelques parties de Fifa, on bouge voir Drake vers 23h30. Mais on avoue qu’on a regardé le concert de loin et qu’on a été un peu déçu de sa prestation bien que ses tracks « Best I Ever Had » et « The Motto » ont un peu réchauffé un public trempé mais toujours aussi déjanté. On part avant la fin pour squatter les premiers rangs du concert de Wiz Khalifa. Après une heure d’attente et les jambes qui se font de plus en plus lourdes, l’autre MC de Pittsburgh fait son apparition accompagné de son crew et envoie du lourd avec « Reefer Party », « On My Level » , « Work Hard Play Hard » et conclut avec le désormais incontournable « Black & Yellow ».
Malgré l’appel des clubs mis en place pour l’occasion et des filles plus chaudes que jamais, la fatigue a pris le dessus et c’est aux alentours de 2h du matin que nous rejoignons péniblement nos tentes.

Samedi 7 Juillet, 9H. Le soleil nous réveille. Tant mieux, on voulait profiter un max de cette journée avec un programme assez fou. Juste le temps de se remettre de la veille, de taper un apéro et un bon repas, que nous partons dans l’antre du Hip Hop. 12h40, on passe assister au show des anciens de Lords Of The Underground, qui pour l’anectode étaient à Clermont quelques jours auparavant sur une scène quatre à cinq fois plus petite. Comme quoi, quand il s’agit de jouer, les Lords ne se préoccupent pas du prestige et assurent un max que ce soit devant une petite centaine de personnes ou devant 50 000. Classe, toujours au top, ça fait du bien.

Pas le temps de respirer et changement d’ambiance avec A$AP Rocky, un des rendez-vous immanquable pour nous de la journée. Toujours aussi swag, celui qui s’affiche désormais aux bras de Lana Del Rey n’en oublie pas moins son public et balance ses sons les plus populaires sous les yeux d’un Yelawolf concentré et impatient d’en découdre. C’est en véritable showman que le emcee enchaine « Goldie », « Kissin Pink », « Peso », « Wassup »… Pendant 1h, A$AP a su enchanter ses fans et a plutôt bien assuré.

60 minutes plus tard c’est donc à Yelawolf d’entrer en scène avec « Daddy’s Lambo ». En tant que grand fan du rappeur protégé d’Eminem, j’attendais ce show avec impatience. J’étais tellement ailleurs que j’en oublie les mots mais j’avoue avec un peu de subjectivité que c’était le meilleur concert du festival. Le rappeur n’a pas hésité à jouer avec le public et le chauffer à sa manière en attendant l’apothéose avec « Marijuana ». Honnêtement, ça sentait la weed jusque en Allemagne ! Plus sérieusement, on savait que Yelawolf assurait en live, on a pas été déçu.

Le temps pour nous de s’accorder une pause en mattant rapidement les concerts de Ludacris et Rick Ross. C’est ça le principal défaut de ce festival, c’est qu’on a pas le temps de se reposer mais qu’on a toujours peur de louper LE concert tellement la programmation est folle. On matte de loin les performances des deux rappeurs mais on a quand même bien kiffé !

En passant devant la petite scène, on remarque à peine Lord Kossity qui, on l’avoue fait un peu pâle figure au milieu des artistes qu’on a vu précédemment. Vers 20h30, on s’accorde une pause bouffe-apéro avant de filer voir Mos Def et Nas. A ce moment-là, nous avons perdu la moitié des soldats, épuisés par cette éprouvante journée mais on leur pardonne, la santé avant tout !

Dimanche 8 Juillet. Sous un soleil de plomb, nous apprenons l’annulation du concert de Tinie Tempah. Nous décidons quand même de rester pour applaudir Sexion D’Assaut, on est français faut pas déconner. On commence à remballer et on se dirige doucement vers l’arène où sont attendus les rappeurs. Il est 16h30, nous sommes épuisés et nous commençons à penser à la route qui nous attends. Autant dire qu’on attendait beaucoup de la prestation de la Sexion pour nous retenir un peu plus. Malheureusement, c’est sans Maitre Gims et Lefa que les français arrivent sur scène. Grosse déception, sans Gims, la Sexion ne nous motive pas à s’attarder et nous décidons de quitter le domaine malgré une foule immense sur le départ.
Nous roulons de nuit, des souvenirs pleins la tête, de la boue plein les baskets et de la bonne et vraie musique en tête. Une douche et dodo. A l’année prochaine !

Avec Axel Donnat. 

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