Les 15 tracks sous-cotés de 2015

vendredi 12 février 2016, par Valentin.

Musicalement, 2015 fut une année incroyable. On a cessé de le répéter, d'en extraire les 15 meilleurs tracks ou les 15 meilleurs albums, de calmer les gardiens du temple qui n'acceptent pas l'état actuel du rap. Mais les sorties de 2016 n'aidant pas, on reste bloqué sur cette putain d'année au point qu'on creuse un peu plus dans les milliers de morceaux qu'elle a vu naître pour satisfaire nos besoins de mélomanes. On oublie "White Iverson" et "Shutdown" et on s'arrête autour de la barre des 100 000 vues.

Il est toujours complexe de formuler un top ou une liste pour récapituler les différents événements d’une année. Cela devient encore plus difficile lorsque l’on vient mettre en lumière ce qui nous semble avoir été trop peu exposé, tant la notion de mérite est fluctuante selon les individus. Par exemple, la question "est-ce que Finkielkraut mérite d’être à l’académie française ?" divise forcément – c'est du moins ce qu'on essaie de nous faire croire. Voilà pourquoi, au sein de cette petite liste, nous n’allons pas chercher le consensus – nous avons seulement cherché à rester autour des 100 000 vues maximum, seul critère de sélection. Un top fondamentalement subjectif et absolument non exhaustif que nous prenons un plaisir hébété à vous faire partager.

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RJD2 – See You Leave ft. STS & Khari Mateen

Il semble difficile de citer des artistes qui n’ont pas eu la reconnaissance qu’ils méritaient sans aborder le cas de RJD2. Une carrière qui a su s’adapter à ses époques et à ses thématiques sans jamais être éclairée par les feux de la gloire. Non pas que son objectif soit la gloire et son cortège de platitudes, mais il semble toutefois dommageable que la légende ne soit pas plus inscrite dans l’imaginaire collectif. En espérant que nous nous le verrons jamais partir.

Lomepal – Ego

Lomepal est assurément une des figures le plus intéressantes du paysage rap français des années 2010. Un courant qui nous a fait sortir de la léthargie post-âge d’or et qui a su poser un regard plus simple et certainement plus franc sur ce que le rap peut dire de la société et de lui-même. Dans « Ego », le rappeur se tient en équilibre au bord du gouffre de l’égo trip et soulève ainsi ce que le discours sur soi à de plus risible et de plus fondamentale dans la rime. « It’s just me, myself and I. »

Busdriver – Much

Busdriver est à coup sûr un des plus grand représentant actuels du rap underground américain. Navigant entre le clair et l’obscur, il livre un flow qui traverse les époques et les styles en inspirant des sentiments contraires. Entre sourire et désarroi, espoir et résignation, il est complexe de rester indifférent à la rime technique du kid turbulent de Los Angeles. Depuis 2001 il arpente les bandes magnétiques et il y a fort à parier qu’il squattera nos esprits et nos tympans pendant encore longtemps.

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