Paris, Nantes, New York : les expos de l’hiver

jeudi 20 novembre 2014, par Marine Cagniet.

Starbucks a sorti ses gobelets rouges et blancs, les décorations de Noel commencent à s’installer un peu partout, bref  vous l’aurez compris, l’hiver arrive! Alors que certains se réjouissent déjà de leurs prochaines vacances au ski et que les aficionados de la fondue ont déjà ressorti le vin chaud, d’autres dépriment à l’idée du froid, des grattages de pare-brises et des futurs retards de la SNCF.  Pas de panique les gars, on vous a concocté un top 10 des expos anti-déprime hivernale qui devraient vous aider à passer la fin d’année en toute quiétude.

 

Rythmes sans fin, Robert Delauney

rythme-joie-vivre-1930-6acf-diaporama Le Centre Pompidou nous apporte un peu de couleur dans le ciel gris de Paris, avec un hommage à l’avant-gardiste Robert Delaunay. Notamment connu pour être, avec sa femme Sonia, l’un des créateurs du mouvement orphique (sous-branche du cubisme), Delaunay fait parti de ceux qui ont défini la peinture moderne. Avec au programme de la peinture abstraite, des portraits, des dessins, des mosaïques, des tapisseries, et des maquettes, le Centre Pompidou réussi avec cette exposition à mettre à jour la diversité et la pluralité du travail de Robert Delaunay.

Centre Pompidou, Paris, jusqu’au 12 janvier.

Inside.

numen Avec cette exposition collective regroupant plus d’un vingtaine d’artistes contemporains de tous horizons, le Palais de Tokyo, propose au visiteur une introspection sur lui-même. Le spectateur se balade à l’intérieur des oeuvres autant de manière propre que figuré. En habitant physiquement l’oeuvre, le spectateur est mis face à la contemplation de son propre « moi », et devient le spectateur de son inconscient et de ses pensées.
Palais de Tokyo, Paris, jusqu’au 11 janvier.

Le Kama-Sutra, spiritualité et érotisme dans l’art indien.

kama-sutra5 Il fait chaud cet hiver à la Pinacothèque de Paris! L’exposition (déconseillée aux mineurs) regroupe plus de 350 oeuvres (sculptures, peintures, objets de la vie quotidienne et reproduction de la fameuse « bible » d’éducation sexuelle qu’on offrait aux jeunes mariés jusqu’au XIXème siècle en Inde) qui retrace l’histoire de l’esthétique érotique et son rapport avec la vie culturelle et spirituelle en Inde.

La Pinacothèque, Paris, jusqu’au 11 janvier.

Niki de Saint Phalle, la Cabeza.

165 le grand public est mon public A l’occasion d’une exposition sur Niki de Saint Phalle aux galeries nationales du Grand Palais, le centre d’art 104 présente la Cabeza, une immense tête de mort multicolore réalisée par l’artiste en 2000. Exposée pour la première fois en Europe, la Cabeza s’inspire des cranes mexicains, entre contre-pied au fameux « memento mori », l’artiste qui disait que « la mort n’existe pas, life is eternal» , invite le spectateur à prendre possession de l’oeuvre et se joindre à cette célébration de la vie.

Grand palais et au 104, jusqu’au 1er février.

1984-1999, la décennie.

pompidou_metz_la_decennie_22052014_008 La chute du mur de Berlin, l’ouverture des frontières, la veste de jogging fluo, Nirvana, la série Twin Peaks. La décennie 84-99 c’est autant d’incongruités, qui nous rendent aujourd’hui nostalgiques de cette période en pleine transition autant sur l’aspect social que culturel. Héritiers des protestations sociales des années 1970, les artistes de la décennie 80-90 arrivent dans une nouvelle ère « postmoderne » qui reste encore à définir. Les artistes visuels commencent à utiliser les nouveaux médias (installations, vidéos, photographies) créant un art plus accessible, plus proche du peuple. L’exposition propose un retour dans le passé avec une présentation d’oeuvres plastiques (Mapplethorpe, Kawara, McCullum), des projections vidéos de Godard et autres cinéastes de l’époque, et pour notre plus grand plaisir, notre déambulation à travers l’exposition sera accompagnée d’une playlist de Sonic Youth, PJ Harvey et NTM!

Centre Pompidou, Metz, jusqu’au 2 Mars.

Retrospective Errò.

7ea8ec7bdcdae94c51e5d2c036bb2798Après Keith Haring, Ben et Combas, le Musée d’Art Contemporain de Lyon dédie ses 300m2 d’espace à l’artiste Islandais Erró. Arrivé dans les années 1950 à Paris, le jeune artiste fréquente alors les avant-gardistes Miró, Man Ray et Duchamp. Bien que l’influence de ces artistes ne soit pas visuellement flagrante dans l’oeuvre d’Erró, leur approche à l’histoire de l’art le sera. L’artiste s’est rapidement fait remarquer en collectionnant une infinité d’images avec lesquelles il va créer son propre langage. Avant même l’effervescence de l’appropriation en art, il détourne dans ses tableaux autant les chef-d’oeuvres de l’histoire de l’art que les icônes populaires. Ainsi héros de comics américains, images de propagandes Russe, Chinoise ou Cubaine, se retrouvent à cotoyer, parfois de manière osée des reproductions de Courbet, Ingres et autres grands maitres. Tout ce qui nous faut pour sortir de la grisaille !

Musée d’Art Contemporain, Lyon, jusqu’au 22 février.

Richard Tuttle: I don’t know. The weave of textile language.

15636959155_5f38aba6be_bLa salle des Turbines est déjà impressionnante de part son espace et son architecture, mais elle l’est encore plus quand on sait qu’elle a accueilli les plus grands noms de l’art contemporain. Après Louise Bourgeois, Ai Weiwei, ou encore Anish Kapoor, c’est au tour du sculpteur américain Richard Tuttle d’habiller le célèbre hall avec un ensemble de tissu en fibre naturel dont les couleurs lumineuses nous rappelleront ce lointain souvenir du soleil et de l’été!

Tate Modern, Londres, jusqu’au 6 Avril.

Horst, Photographer of style.

1694Le Victoria & Albert Museum présente la première rétrospective du photographe Allemande depuis sa mort en 1999. Surnommé le « photographe de l’élégance », Paul Horst a travaillé entre autre pour Vogue France et Vogue US ainsi que son concurrent le Harper’s Bazaar. Au delà de ses photos de mode, le musée présente aussi son travail moins connu comme des photos couleurs, des voyages, des nues et des scènes de vies. Un mélange de chic et de délicatesse qui nous plonge dans le monde de la mode et de la bourgeoisie des années 30.

Victoria&Albert Museum, Londres, jusqu’au 4 Janvier.

Warhol s’affiche!

Andy Warhol von Paul Marechal

Rien de mieux que les couleurs pop de Warhol pour faire le plein de vitamine D! Difficile de faire du neuf avec le roi du pop art, pourtant le musée des Beaux-Arts de Montréal, nous dévoile un Warhol moins connu en exposant ses illustrations pour les magazines et ses affiches de pub. On connait bien sur le rôle de Warhol dans le monde de l’édition avec Interview Magazine, pourtant saviez-vous qu’il a créé pas loin d’un millier d’affiches parues dans plus de 400 magazines différents? Nous non plus! On cours donc voir cette exposition inédite et rafraichissante entre deux tempêtes de neige.

Musée des Beaux-Art, Montréal, jusqu’au 15 Mars.

Henri Matisse: The cut-outs.

2pandmCocorico, le très célébre MoMA expose l’artiste français Henri Matisse. Et comme New York ne fait pas les choses à moitié, le musée présente la plus grande collection de découpages de Matisse qui n’ait jamais été réunie, au total une centaine d’oeuvres issues de collections privées et publiques, mais aussi des impressions, des dessins et des livres. Cette magnifique exposition est aussi la première à New York depuis plus de 50ans!

Museum of Modern Art, New York, jusqu’au 8 février.

Article recommandés

Dix expositions pour ambiancer ton été
JonOne, above and below Le plus français des Américains est de retour à Montpellier ! Après avoir ses premiers pas sur les wagons et les rues d’Harlem dans les années 1980,…
Dix expos à ne pas louper cet été
C’est l’été, il pleut. Ta collègue te tape sur les nerfs avec ses projets de vacances alors que tu vas passer ton été à bosser ? Tu viens d’apprendre que…