Sorties du 4 décembre : ce que disent les chiffres de ventes

mercredi 9 décembre 2015, par Ken Fernandez.

Les médias annonçaient un choc de titans. Vendredi 4 décembre, quatre poids lourds du rap français ont sorti leur album. Étaient appelés sur le ring Jul, troisième vendeur d’albums de l’année — derrière Maître Gims et Black M, Booba, duc du Jeu et son album surprise Nero Nemesis, Rohff qui signe son grand retour depuis deux ans avec Rohff Game et enfin Nekfeu qui profite des fêtes pour lancer la réédition de son premier album, Feu, six mois après sa sortie. Quatre mastodontes des ventes qui ont fait frétiller pronostiqueurs d’un jour et médias. Ils n’étaient bien sûr pas seuls : des albums de Kid Cudi, Pimp C, Joey Starr, Rick Ross, Jeremih, Curren$y, G-Eazy et autre Twista sont également sortis en ce vendredi béni. Mais restons concentré sur nos poids lourds.

Quatre jours sont passés et les premiers chiffres viennent de tomber. Sans trop de surprise, c’est Jul qui rafle la mise avec son quatrième album en deux ans… et avec la manière. Le rappeur indépendant qui vient de créer son propre label, D’Or et de Platine, a écoulé 49 915 exemplaires de My World. Une performance colossale qui donnera le sourire au Marseillais après de longs mois de galère avec Liga One. Derrière lui, le grand duel devait avoir lieu entre les deux éternels rivaux du jeu : Booba et Rohff. Et c’est B2O qui l’emporte en écoulant 27 937 exemplaires de son album réalisé en un mois contre 16 151 disquettes pour Rohff Game. Des chiffres qui restent tout de même très au dessus de la moyenne. La réédition de Feu, déjà disque de platine, a quant à elle séduite 9 000 fans.

En attendant les résultats de la première semaine vendredi, les amateurs d’arithmétique pourront faire leurs premiers bilans. Une chose est en tout cas certaine, l’année 2015 est définitivement folle — dans tous les sens du terme — pour les amateurs de rap, genre aujourd’hui plus varié que jamais. Le « si tu kiffes pas renoi t’écoutes pas et puis c’est tout » de notre ami Élie Yaffa prends tout son sens. Cessez de lutter : le patron est bien Marseillais, blond, et adore rouler les « r ».

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