Training Day : après le film, la série

samedi 8 août 2015, par Robin Berthelot.

Fargo, Hannibal, L’Armée des Douze Singes, Bates Motel et bientôt Minority Report : on ne compte désormais plus les adaptations de films à la télévision. Une manne pour les studios comme pour les chaînes de télévisions : financièrement, d’abord (rien de tel que de surfer aujourd’hui sur ce qui a fonctionné hier pour se faire quelques deniers faciles), mais aussi d’un point de vue créatif, si on peut le dire ainsi – puisque le processus de « pitching » en est évidemment simplifié. A ce flot de relectures pas toujours indispensables, on peut maintenant ajouter Training Day, film policier énervé et résolument gangsta de 2001, qui concentrait son action sur la journée de deux flics en patrouille (un vieux briscard et un jeune bleubite, comme d’hab’, quoi…) dans les quartiers chauds de Los Angeles. Un thriller un poil surcoté et de facture somme toute classique, heureusement sauvé par l’écriture nerveuse de David Ayer (devenu spécialiste du LAPD – et sa corruption – au cinéma avec Dark Blue et Au bout de la nuit et bientôt à la barre de l’alléchant Suicide Squad) et le jeu fort jouissif de Denzel Washington (quoiqu’en totale roue libre, mais il y en a qui aiment ça), qui récolta au passage son second Oscar pour son rôle de flic plus que ripou.

On souhaite donc bonne chance aux futurs auteurs et acteurs de cette nouvelle mouture de faire mieux dans le genre – et surtout, de s’aventurer hors des chemins embouteillés et très balisés du cop show classique. Sans aller jusqu’à fantasmer sur un nouveau New York Police Blues ou un nouveau The Shield, deux beaux portraits contrariés de flics pourris, on est néanmoins en droit d’attendre un peu plus que le minimum syndical de la part d’Antoine Fuqua (réalisateur du film originel et de La Rage au ventre, actuellement en salles) et de Jerry Bruckheimer (Top Gun et Bad Boys au cinéma, Les Experts à la télé). Premiers éléments de réponse d’ici peu, probablement courant 2016. D’ici là, on vous laisse au bon souvenir de la BO du film, avec entre autre Krumbsnatch, Clipse, Cypress Hill, MOP et cet incroyable morceau de Pharoahe Monch et son entame cultissime  » I’m the worst nightmare you ever had / Think about a happy-trigger nigga with a badge ».

 

Article recommandés

Photos : The Game dynamite Lyon
L’un des derniers tauliers du gangsta rap californien venait, la semaine dernière, fouler les terres lyonnaises, réputées ultra sensibles au son West Coast. Plus attendu au tournant qu’un discours politique…
Vidéo : Caballero et JeanJass jouent les ensorceleurs
On vous avait prévenu, la soirée qu’on co-présentait avec Totaal Rez le 24 novembre dernier était à ne pas louper. À notre invitation, JeanJass, Caballero et Di-Meh, alias la crème…

les plus populaires